Novo Nordisk annonce que les tensions d'approvisionnement sur l'antidiabétique Ozempic (sémaglutide) devraient durer cette année, même si la production s'accélère. Le laboratoire met en garde sur les conséquences cliniques pour les patients qui manqueraient de leur médicament.
Dans une lettre aux professionnels de santé, le Laboratoire Novo Nordisk s'attend à ce que les fortes tensions d'approvisionnement concernant l'antidiabétique Ozempic, un analogue de GLP-1, continuent tout au long de l'année 2023 en raison « d'une augmentation importante de la demande mondiale ». Ces tensions concernent les solutions injectables en stylo prérempli 0,25 mg, 0,5 mg et 1 mg. « Bien que la production continue de s’accélérer, nous ne savons pas quand celle-ci sera suffisante pour répondre pleinement à la demande actuelle », déclare le laboratoire.
En attendant, Novo Nordisk met en garde contre les conséquences d'un manque de doses du médicament chez patients, avec notamment un risque d'hyperglycémie. Il recommande aux pharmaciens d'informer les patients utilisant Ozempic de ce problème d’approvisionnement.
De son côté, l'Agence nationale du médicament (ANSM) a publié une conduite à tenir pour encadrer la prescription des analogues de GLP-1 dans le cadre de ces fortes tensions (Ozempic et Trulicity). Si l'ANSM considère qu'il n'est pas nécessaire de modifier le traitement habituel du patient lors d'un renouvellement, elle déconseille de commencer un traitement sous Ozempic, sauf pour les patients diabétiques de type 2 « présentant une maladie athéromateuse avérée ou une lésion athéromateuse significative ». En prévention primaire, il est recommandé de privilégier le recours à une autre classe d’antidiabétiques, selon le profil du patient (inhibiteurs de la DPP4 ou iSGLT2).
Autre point à surveiller pour les pharmaciens, la possibilité d'ordonnances hors AMM d'Ozempic. En effet, Ozempic peut être détourné à des fins amaigrissantes, un phénomène mondial porté par les influenceurs sur les réseaux sociaux comme TikTok. Si le mésusage de ce médicament n'est estimé en France qu'à 1 %, il est recommandé de faire attention aux ordonnances suspectes et de les déclarer.
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