Alors que la France comptait seize cas de variole du singe le 28 mai (12 en Île-de-France, 1 en Auvergne-Rhône-Alpes, 2 en Occitanie et 1 en Normandie, selon les chiffres de Santé publique France), de quels traitements dispose-t-on contre cette maladie ? Quelle est la stratégie thérapeutique à mettre en place ?
Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) vient de répondre à ces questions, en recommandant en priorité de « mettre en place un traitement de support adapté si nécessaire : traitement d’une fièvre mal tolérée, d’une encéphalite, d’un sepsis, d’une surinfection cutanée ou respiratoire bactérienne ».
Rappelons en effet que la maladie se manifeste par une éruption cutanée vésiculeuse, dont l’évolution spontanée est majoritairement favorable en une vingtaine de jours. D’où la priorité aux traitements de support.
Néanmoins, il existe plusieurs médicaments - des antiviraux et des immunoglobulines – que l'on peut utiliser contre le virus de la variole du singe. Mais « il ne faut pas traiter systématiquement tous les cas confirmés avec ces molécules », insiste le HCSP.
Le recours à ces médicaments se fera au cas par cas et se discutera en fonction de la symptomatologie, des complications et du terrain. Il pourra notamment être envisagé pour les populations cibles, qui sont à risque de formes graves : à savoir les immunodéprimés, dont les personnes vivant avec le VIH, les femmes enceintes et les sujets jeunes.
Si un traitement est prescrit, on utilisera en première intention le tecovirimat, du fait de sa disponibilité par voie orale et sa bonne tolérance.
Ensuite, en seconde intention, on utilisera le brincidofovir, sous réserve de disponibilité. Il a l’avantage d’une administration par voie orale et d’une meilleure tolérance que le cidofovir.
Puis, en troisième intention, on aura recours au cidofovir, qui a plusieurs inconvénients : une administration par voie injectable, une forte toxicité rénale et hématologique, ainsi qu’un potentiel effet carcinogène, tératogène et reprotoxique. Mais il a l’avantage d’être actuellement disponible en accès compassionnel.
Enfin, on réservera les immunoglobulines humaines anti-vaccine (VIG) pour des populations particulières, lorsque les antiviraux ne peuvent pas être utilisés : les femmes enceintes et les jeunes enfants de moins de 13 kg.
Industrie pharmaceutique
Gilead autorise des génériqueurs à fabriquer du lénacapavir
Dans le Rhône
Des pharmacies collectent pour les Restos du cœur
Substitution par le pharmacien
Biosimilaires : les patients sont prêts, mais…
D’après une enquête d’UFC-Que choisir
Huit médicaments périmés sur dix restent efficaces à 90 %