« En 2020, une baisse de la consommation a été observée dans toutes les classes d’antibiotiques », selon une étude publiée par l’agence Santé publique France, qui a colligé les données sur les remboursements effectués par la Sécurité sociale.
Ainsi, une baisse de 17 % de la consommation, exprimée en nombre de doses définies journalières (DDJ), a été observée et une baisse de 18 % en nombre de prescriptions effectuées par des médecins libéraux par rapport à ce qui était attendu pour 2020. C’est dans la classe la plus prescrite, les pénicillines à large spectre (représentant, en 2020, 34,2 % de la consommation totale en DDJ), que cette diminution a été la plus importante.
La tendance à la baisse est présente depuis les années 2010. Mais elle a été très accentuée par la crise sanitaire. Les gestes barrières et les confinements ont ainsi réduit la propagation d'autres maladies courantes (respiratoires et digestives en particulier) et donc le besoin d’antibiotiques. Mais il restera à établir au cours des prochaines années si ce recul de la consommation sera pérenne. Autrement dit, à savoir « si la pandémie a modifié les comportements et a contribué à renforcer le respect des mesures d’hygiène. Dans ce cas, une moindre utilisation des antibiotiques pourrait être durablement observée », analyse Philippe Cavalié, co-auteur de l’étude.
Rappelons que le recul de cette consommation est un objectif poursuivi par les autorités sanitaires, en France et dans d'autres pays, afin de freiner l'apparition de bactéries résistantes aux antibiotiques. Et que la France est particulièrement concernée car la consommation d'antibiotiques y reste près d'un tiers supérieure à la moyenne européenne.
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