INFORMER et convaincre. Voilà l’objectif de la brochure sur le libre accès que l’AFIPA vient d’éditer, pour la première fois, à l’attention du grand public. Selon une étude récente**, en effet, 83 % des Français se plaignent d’être mal informés sur les médicaments concernés, même si une grande majorité sait que ce rayon existe dans les pharmacies. Deux ans après le lancement du libre accès, l’AFIPA a donc réuni des responsables syndicaux, ordinaux et des groupements pour voir comment cette mesure était appliquée et ce qu’elle a changé au comptoir. Leurs commentaires se succèdent au fil des pages de ce document, en de courts verbatims. Ils sont complétés par le point de vue d’experts en santé, qui analysent le comportement des consommateurs. Ces derniers livrent également leur approche du sujet. Le libre accès « permet de constituer rapidement sa petite pharmacie ou sa trousse de secours pour la maison ou les vacances », rapporte ainsi Pauline sur le blog hébergé par le site Internet du quotidien national gratuit 20minutes.fr.
Une démarche d’explications.
L’AFIPA a en effet sollicité la contribution des internautes, il y a quelques mois, par cet intermédiaire. Sa déléguée générale, Daphné Lecomte-Somaggio, indique que l’opération a suscité 4 000 visites en une semaine, permettant d’enrichir le contenu de la brochure. « Il s’agit d’un recueil de témoignages et d’expériences, pas d’un guide pratique », précise Vincent Cotard, président de l’AFIPA. De fait, cette brochure accorde une très grande place aux commentaires, au détriment des informations pratiques. Malgré sa présentation attractive, elle risque de n’intéresser que les personnes déjà au fait du sujet (et même déjà convaincues), si les officinaux n’entrent pas dans une démarche active de sensibilisation. C’est également à ces derniers que le document s’adresse, puisque la moitié des pharmacies n’ont pas encore mis en place ce rayon (voir Le Quotidien du 21 juin). La FSPF***, qui était défavorable à la mesure avant son lancement, estime qu’elle est aujourd’hui une chance à saisir par le pharmacien. « Le libre accès, de même que les dispositions de la loi HPST, en font un véritable coach santé », estime Philippe Besset, membre du bureau national du syndicat, qui a participé à l’élaboration du document.
** Étude Université Pierre et Marie Curie menée auprès de 511 individus entre décembre 2009 et février 2010.
*** Fédération des syndicats pharmaceutiques de France.
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