ENTRE NOVEMBRE 2008 et mai 2009, Biogaran a lancé, en partenariat avec « le Quotidien du Pharmacien », une grande enquête auprès des pharmaciens d’officine intitulée : GEO - La grande enquête officinale. Cette enquête, réalisée avec le soutien logistique de l’institut BVA, avait pour objectif d’approfondir les différents aspects de la relation entre le pharmacien et sa clientèle. Six thèmes de cette relation ont été explorés : les sujets âgés, les patients atteints de pathologies chroniques (diabète, HTA…) ou de pathologies chroniques plus sévères (cancer, sida…), la contraception d’urgence, les enfants et le maintien à domicile.
Des résultats en adéquation avec la loi HPST.
L’enquête GEO s’est déroulée pendant la période où se concrétisait la loi HPST (hôpital, patients, santé et territoire) qui a inscrit les missions du pharmacien dans le code de la santé publique. Il était donc particulièrement intéressant d’analyser les résultats de GEO en fonction des nouvelles prérogatives du pharmacien incluses dans cette loi.
Chez le sujet âgé, grand consommateur de médicaments et client privilégié de l’officine, les résultats de l’enquête GEO montrent que, conformément à la loi HPST, les pharmaciens participent « aux actions d’accompagnement des patients » par un aménagement de l’officine adapté, avec, par exemple, un endroit pour s’asseoir dans plus de 90 % des pharmacies. De plus, conformément à leur fonction de partenaire actif en matière « d’éducation de santé », plus de 95 % des pharmaciens de l’enquête GEO jouent un rôle important en prévention, en s’assurant de la bonne compréhension des modalités de prise d’un traitement, et en donnant des conseils pour une bonne alimentation et pour éviter les chutes.
Selon la loi HPST, « le pharmacien réalise ou participe à des actions de dépistage ». Ceci est particulièrement justifié dans des pathologies chroniques telles que le diabète, l’hypertension et l’asthme. D’ailleurs, 93 % des pharmaciens et 84 % des patients de l’enquête GEO sont favorables au dépistage direct de ces maladies à l’officine avec des appareils d’autodiagnostic. Et 92 % des patients trouveraient utile que le pharmacien « avec l’accord du médecin, puisse renouveler périodiquement les traitements chroniques ».
En matière d’éducation thérapeutique, dans les pathologies chroniques, les pharmaciens de GEO interviennent, à la grande satisfaction du patient, sur le bon usage des médicaments, les règles hygiénodiététiques, les informations sur les appareils d’autodiagnostic et la remise de brochures informatives.
Le pharmacien est de plus en plus impliqué dans la prise en charge de pathologies lourdes comme le cancer ou le sida. En accord avec la loi HPST qui a prévu « l’obligation de développement professionnel continu (DPC) » pour tous les professionnels de santé, plus de 70 % des pharmaciens sont demandeurs d’informations sur ces pathologies difficiles.
Plus de trois-quart des patients pour le DP.
Marque de confiance vis-à-vis du pharmacien, 77 % des patients sont favorables au dossier pharmaceutique (DP). D’autres mesures récentes comme la sortie de réserve hospitalière et la réforme de la gestion des stupéfiants qui ont modifié l’activité officinale, comme le confirment les pharmaciens et les patients de GEO, favorisent « la participation du pharmacien au service public de la permanence des soins ».
La contraception d’urgence est un domaine particulier de l’activité officinale pour lequel le pharmacien peut être prescripteur. Il a aussi un rôle primordial en matière d’éducation thérapeutique, en accompagnant la délivrance d’une contraception d’urgence d’un entretien, d’informations sur l’accès à une contraception régulière et de la remise de documentation. Si 88 % des patientes de l’enquête GEO apprécient l’action du pharmacien dans ce domaine, l’éducation de santé doit encore se renforcer puisque ce moyen de contraception n’est pas utilisé de façon aussi exceptionnelle qu’il le devrait (plusieurs fois pour plus de 40 % des patientes).
Pédiatrie et MAD.
Les conseils demandés à un pharmacien pour un enfant sont fréquents (plus de 80 % des parents), surtout si cet enfant est jeune. Les enfants sont une population vulnérable et, comme le montre l’enquête GEO, parents et pharmaciens sont d’accord sur le rôle important des pharmaciens en matière d’éducation thérapeutique. Une grande importance est donnée aux conseils d’observance (97 % des pharmaciens), aux conseils pour éviter la déshydratation (97 % des pharmaciens et 88 % des parents), au respect du calendrier vaccinal (79 % des pharmaciens et 49 % des parents).
Dans le domaine du maintien à domicile, où le pharmacien n’est pas le seul intervenant, « la participation des pharmaciens à la coopération entre professionnels de santé », prévue dans la loi HPST, est vivement souhaitée par 77 % des patients. En effet, ceux-ci considèrent que leurs conditions de MAD seraient considérablement améliorées si le pharmacien assumait cette mission auprès de son médecin et du personnel infirmier.
Les résultats de l’enquête GEO montrent que la loi HPST officialise des missions que le pharmacien assume déjà en grande partie et que cette enquête est en phase avec l’actualité du pharmacien d’officine. Par la multitude des informations qu’elle apporte, l’enquête GEO peut être considérée comme un document de référence.
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