Depuis le 23 octobre, le médicament Jemperli (dostarlimab) est disponible en accès précoce (accès avant autorisation de mise sur le marché) pour les femmes qui présentent un cancer de l'endomètre avancé nouvellement diagnostiqué ou récidivant.
La Haute Autorité de santé (HAS) a accordé, pour une durée de 12 mois, un accès précoce pour Jemperli (dostarlimab) 500 mg, solution à diluer pour perfusion, « en combinaison avec une chimiothérapie à base de sels de platine pour les patientes adultes atteintes de cancer de l'endomètre avancé ou récidivant et candidates à un traitement systémique ». Le laboratoire GSK s’est engagé́ à̀ déposer une demande d'autorisation de mise sur le marché (AMM) dans cette indication.
Dans cette attente, le médicament est donc disponible à l’hôpital, avant l’octroi de son AMM, « en raison d’une forte présomption d'efficacité et de sécurité dans cette indication », précise l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). L'agence a pris sa décision sur la base d'une étude qui avérait un effet positif du traitement sur la « survie sans progression » du cancer, c'est-à-dire la durée pendant laquelle un patient ne subit pas d'aggravation de sa maladie. Depuis, de nouvelles données ont été communiquées par GSK témoignant que le médicament améliorait également la « survie globale » (c’est-à-dire la proportion de patientes traitées par le médicament qui sont en vie par rapport à celles qui reçoivent un placebo), ces données étant plus parlantes sur les effets en matière de réduction de la mortalité. Cette annonce devrait faciliter l'octroi d'une AMM pour ce traitement et pourrait ouvrir la voie à une autorisation pour un groupe de patientes beaucoup plus large.
En pratique, Jemperli est administré à l'hôpital sous la supervision d’un médecin expérimenté dans le traitement du cancer. La dose recommandée est de 500 mg de dostarlimab en association à une chimiothérapie à base de platine toutes les 3 semaines pour les 6 premières doses, puis de 1 000 mg de dostarlimab en monothérapie toutes les 6 semaines pour toutes les doses suivantes. Les médecins hospitaliers remettront aux patientes une « carte patient » qu’elles devront conserver pendant toute la durée de leur traitement.
Le cancer de l’endomètre est l'un des cancers les plus fréquents chez les femmes, avec 8 200 cas par an en France. Étant généralement symptomatique, puisqu’il doit être soupçonné devant tout épisode de métrorragie chez une femme ménopausée, il est en général découvert à un stade localisé, avec un bon pronostic : 75 % de ces cancers sont curables. Ce n’est pas le cas pour les 25 % de cancers de l’endomètre découverts à un stade avancé dont la médiane de survie est de 10 mois. Par ailleurs, on dispose de peu d’options thérapeutiques. C'est pourquoi « la possibilité de proposer, après une période d’instauration de 6 cycles en combinaison, d’une seule thérapeutique, le dostarlimab, pendant 3 ans, avec une perfusion de 30 minutes toutes les 6 semaines, est donc extrêmement utile pour que ces patientes puissent espérer vivre plus longtemps et avec une bonne qualité de vie », se félicite l’association de patients Imagyn.
Industrie pharmaceutique
Gilead autorise des génériqueurs à fabriquer du lénacapavir
Dans le Rhône
Des pharmacies collectent pour les Restos du cœur
Substitution par le pharmacien
Biosimilaires : les patients sont prêts, mais…
D’après une enquête d’UFC-Que choisir
Huit médicaments périmés sur dix restent efficaces à 90 %