LE MARCHÉ de l’automédication montre une nouvelle stagnation. Son chiffre d’affaires 2009, de 1,9 milliard d’euros, fait un saut de puce en progressant de 0,6 % par rapport à 2008. Pourtant, depuis 2006, ce marché en mal de croissance en France avait fini par décoller (+8,8 % en 2006, +4,4 % en 2007, +2,7 % en 2008). Avec le lancement du libre accès en officine à l’été 2008, l’attente était forte. Mais le contexte économique explique, en grande partie, ce nouveau coup d’arrêt. Les résultats auraient pu être bien plus ternes. Or, les pathologies hivernales et la grippe A ont joué en faveur des ventes des antalgiques et antitussifs. Cependant, ce sont surtout les références remboursables (dont le prix moyen est de 2,50 euros) qui ont la préférence des consommateurs, les non remboursables étant plus chères (prix moyen de 5,60 euros).
Par ailleurs, le marché nécessite sans cesse de nouveaux produits pour rester dynamique. En 2009, il peut se prévaloir de 76 lancements. Ainsi, les ventes sont clairement tirées vers le haut, par exemple, avec la mise sur le marché d’Alli (GSK) et de Pantozol Control (Nycomed). Le poids des nouveautés s’élève à 41,7 millions d’euros sur un marché de l’OTC strict* qui est de 1,6 milliard d’euros. Sur ce segment restreint, les deux références d’Alli (traitement d’un mois ou de trois mois) trustent les deux premières places avec un chiffre d’affaires global de 24,2 millions d’euros (58,2 % de parts de marché), devant Lysopaïne, Mucomyst et Nurofenflash. En termes de marques, Oscillococcinum prend le leadership devant Humex Total et Nurofen Total, tandis qu’Alli entre dans le classement à la 8e place. Enfin, concernant les laboratoires, Boiron est en tête devant Mc Neil Santé Grand Public et sanofi-aventis.
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