C’est une cuillère d’usager de drogue, au fond brûlé et au manche recourbé. Une cuillère… de près de 360 kg ! Cette œuvre, créée par l'artiste américain Domenic Esposito, symbolise le mal qu’a fait l’Oxycontin aux États-Unis, et notamment au frère de l’artiste, Danny, qui a sombré dans la drogue dans les années 2000. Rappelons que l’Oxycontin est un antalgique responsable de la crise des opioïdes outre-Atlantique. Cette pièce de métal est aussi un signe de protestation et de lutte contre la famille Sackler qui produit l’Oxycontin.
L’œuvre n’a pas fini de faire parler d’elle. Le 22 juin 2018, elle était placée à l’entrée du siège de Purdue Pharma, à Stamford (Connecticut, États-Unis), le laboratoire de la famille Sackler. Le 6 février 2019, on la dénichait à Rhodes Island, devant une société qui appartient également à la famille Sackler et qui produit des antalgiques. Le 5 avril 2019, on la retrouvait à Washington, devant l’Agence américaine du médicament (FDA), à qui il est reproché d’avoir autorisé l’Oxycontin. Enfin, la cuillère prépare sa tournée dans plusieurs villes le long de la côte est des États-Unis, à partir de demain, le 11 mai, et jusqu’au 6 juin. Dans sa version itinérante, la cuillère pourra être dédicacée par les victimes de l’Oxycontin et leurs familles.
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