LE RAPPORT de l’Académie de médecine sur les génériques suscite de nombreuses réactions, notamment celle de l’association des génériqueurs, le GEMME, qui le qualifie d’« inexact et mal documenté ». L’association s’insurge notamment contre « de prétendues inefficacités sur les antibiotiques », conclusions issues d’une étude colombienne portant uniquement « sur des produits commercialisés en Amérique latine ». Le GEMME rappelle en outre que « les autorités scientifiques européennes ont déjà statué sur la parfaite identité thérapeutique entre les différentes formes pharmaceutiques (comprimé vs gélule) dès lors qu’une bioéquivalence a été démontrée selon un protocole strictement encadré par les autorités scientifiques compétentes ». L’association n’a pas souhaité reprendre point par point le rapport de l’Académie de médecine mais insiste sur de « très nombreux amalgames, approximations et erreurs scientifiques », sur lesquels elle reviendra ultérieurement et en détail. Cette première réaction a pour but de « neutraliser le discrédit injustement jeté sur les médicaments génériques pour des motivations obscures ».
Interrogé lors du lancement de la campagne sur le bon usage du médicament, mercredi dernier, le directeur général de l’AFSSAPS, Dominique Maraninchi, n’a pas caché son agacement face aux attaques dont les génériques sont l’objet, et qui pour lui n’ont qu’un but : « préserver le princeps ». Il a tenu à rappeler que « les génériques sont des médicaments comme les autres » et, comme pour tout médicament, qu’il soit un princeps ou un générique, une défaillance dans la qualité du produit entraîne sa suppression. « Je suis préoccupé par ces messages permanents de remise en question du générique alors même que la France n’en utilise pas suffisamment. Ces campagnes sont nuisibles à l’usage des génériques à grande échelle. »
Industrie pharmaceutique
Gilead autorise des génériqueurs à fabriquer du lénacapavir
Dans le Rhône
Des pharmacies collectent pour les Restos du cœur
Substitution par le pharmacien
Biosimilaires : les patients sont prêts, mais…
D’après une enquête d’UFC-Que choisir
Huit médicaments périmés sur dix restent efficaces à 90 %