Alors que le débat fait rage au sujet des médecines alternatives et complémentaires, l’Ordre des médecins rappelle aux praticiens les limites de leur liberté d’expression sur les réseaux sociaux.
Plus de deux semaines après l’apparition de la polémique sur les médecines alternatives sur les réseaux sociaux, et alors qu’une tribune de 124 médecins dénonçant les « fake médecines » est parue dans le « Figaro », le Conseil national des l’Ordre des médecins (CNOM) prend position au sujet de la pratique de l’homéopathie.
Certaines voix s’étant élevées pour dénoncer son remboursement par l’assurance-maladie et/ou pour réclamer que les médecins pratiquant l’homéopathie soient poursuivis par l’Ordre pour l’usage de thérapeutiques non éprouvées et dangereuses, le CNOM ne voudrait pas « que le public ait l’impression d’une confusion des genres et surtout que l’Ordre couvrirait par une inaction coupable des pratiques qualifiées de charlatanesques dans une pétition ».
Aussi l'instance ordinale tient-elle à rappeler qu’elle a réclamé à l’Académie de médecine de s’emparer du sujet. Parallèlement, elle a demandé au gouvernement de saisir la Haute Autorité de santé (HAS) et l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Le ministère de la Santé n’a pas tardé à réagir puisqu’il a publié en début de semaine une mise au point sur les pratiques de soins non conventionnelles (PSNC) et les pertes de chance pour le patient qu’elles peuvent représenter, principalement dans les pathologies graves (cancers, par exemple).
Le CNOM souligne également l’existence d’un webzine didactique publié par ses soins sur les médecines alternatives et complémentaires (MAC). Sur les aspects déontologiques de ces pratiques, l’instance affirme que « tout médecin peut être appelé à répondre de ses pratiques devant les chambres disciplinaires et qu’il sera jugé en fonction de chaque cas particulier et selon les pathologies en cause ».
À l’intention des médecins s’étant exprimé sur les réseaux sociaux, le CNOM attire leur attention « sur les conséquences que leurs propos peuvent avoir sur le public et notamment le trouble qu’ils peuvent créer chez les malades ».
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