Le Collège des médecins du Québec, équivalent de l'Ordre des médecins français, rappelle que les produits homéopathiques ne sont pas des traitements reconnus et ne doivent donc pas être prescrits ni recommandés par un médecin. Contrevenir à cette règle est non déontologique et expose les médecins à des sanctions.
Interrogée par le quotidien de Montréal « La Presse », Caroline Langis, chargée des relations presse pour le Collège des médecins du Québec (CMQ), indique que « dans un cadre régulier, le médecin ne doit pas recommander des traitements homéopathiques à ses patients ». En effet, une telle pratique va à l'encontre de plusieurs articles du code de déontologie, en particulier celui qui énonce qu'un médecin exerce sa profession « selon des principes scientifiques » et « selon les normes médicales actuelles les plus élevées possible ». Le Collège des médecins du Québec précise qu'il existe une exception : lorsque la prescription d’homéopathie est réalisée dans le cadre d'un protocole de recherche approuvé par un comité d'éthique, après avoir obtenu le consentement « libre et éclairé » du patient auquel il aura expliqué les « limites » de ce « traitement non reconnu ».
Le Collège des médecins du Québec ne compte pas s'arrêter à ces déclarations. Il invite les patients ayant reçu des prescriptions d’homéopathie à le contacter et compte mettre en place des mesures « pour protéger le public », notamment des avertissements, voire des plaintes en discipline pour les médecins contrevenants. Jusqu’alors discret sur la question, le CMQ avait néanmoins distillé sa position à intervalles réguliers. En 2010 par exemple, il annonçait partager l’avis du comité britannique Science & Technology, qui venait de remettre un rapport de 275 pages au gouvernement britannique, l’enjoignant à cesser tout financement de l’homéopathie et à ne plus délivrer de licences aux produits associés. Plus récemment, alors qu’il rappelait la réglementation à respecter pour l’administration d’un médicament à un enfant accueilli dans un centre de petite enfance, il soulignait : « On ne peut exiger du médecin qu’il délivre une autorisation écrite pour des produits qu’il juge non requis par l’état de santé de l’enfant ou que les parents ont librement choisis, tel un médicament homéopathique. »
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