Pour la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), le projet d'appels d'offres contenu dans l'article 30 du PLFSS pour 2023 pourrait représenter une perte de 30 à 50 % du résultat des pharmacies. Comme les représentants des groupements de pharmaciens, le syndicat demande le retrait pur et simple de la disposition, faute de quoi…
Dans un communiqué diffusé jeudi 6 octobre, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) critique une nouvelle fois l'article 30 du PLFSS pour 2023 qui vise à instaurer la possibilité d'organiser des appels d'offres pour les médicaments. Une mesure, qui selon elle, « affectera surtout l'officine par la suppression de fait des remises génériques pour les médicaments soumis à appel d'offres (et qui pourrait) à terme, représenter une perte de 30 à 50 % du résultat des pharmacies d'officine ». Le syndicat craint par ailleurs que cette disposition porte atteinte à l'accès aux soins car, augure-t-il, elle « fragilisera l'approvisionnement en médicaments en accroissant les ruptures aux dépens des patients ».
Quant au « pas en arrière » du gouvernement sur le projet visant à limiter le référencement à un cadre expérimental, la FSPF estime qu'il s'agit là d'une « demi-mesure annoncée dans la précipitation (qui) ne signifie nullement l'abandon du dispositif ». Dans ce contexte, la Fédération maintient la pression sur les élus pour le dépôt d'amendements de suppression de la disposition. À défaut d'un retrait de l'article par le gouvernement, le syndicat prévient : « Devant l'ampleur des conséquences potentielles de cette mesure, la profession n'aura d'autre solution que de faire grève. » Une menace exprimée en des termes à peine moins explicites par les représentants des groupements de pharmaciens (Federgy et UDGPO) qui, dans un communiqué commun, demandent « le retrait pur et simple de l'article 30, faute de quoi nous engagerons avec nos adhérents toutes actions possibles pour faire reculer le gouvernement ».
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