En raison de tensions d’approvisionnement, aucune initiation de traitement avec Ozempic ou Victoza ne doit plus être faite pour le moment.
Les traitements du diabète Victoza 6 mg/ml (liraglutide) et Ozempic 0,25 mg (sémaglutide), solutions injectables en stylos préremplis, sont en tension d'approvisionnement pouvant aller jusqu'à des ruptures de stock, en raison de « l'augmentation de la demande mondiale », précise le Laboratoire Novo Nordic. Dans ce contexte, « aucune initiation de traitement avec Ozempic ou Victoza ne doit plus être faite », indique l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).
En ce qui concerne Ozempic : l’approvisionnement en Ozempic 0,25 mg (dose d’initiation) en ville et en milieu hospitalier est suspendu à partir de ce mois de décembre 2023 et au moins jusqu’à la fin du premier trimestre 2024. Des tensions d’approvisionnement sont attendues sur toute l’année 2024. Pour Ozempic 0,5 mg et 1 mg, « les quantités dans le circuit de distribution devraient suffire pour les patients diabétiques de type 2 déjà sous traitement », précise le laboratoire.
En ce qui concerne Victoza : la distribution en ville est réduite au moins jusqu’à la fin du 2e trimestre 2024 et la distribution hospitalière est normale.
Par ailleurs, la distribution de Victoza et d’Ozempic est assurée auprès des grossistes de manière bimensuelle. Novo Nordisk indique que « ce circuit de distribution est à privilégier pour éviter de dégrader la situation actuelle » et que, par conséquent, « les dépannages d’urgences en direct aux officines seront momentanément suspendus pour ces spécialités ».
Pour les initiations de traitement, une alternative thérapeutique sera proposée par le médecin selon le profil clinique du patient. Il est recommandé de privilégier le recours aux autres molécules de la classe des inhibiteurs du GLP-1 en fonction de leur disponibilité et, en cas d’indisponibilité de ces traitements, de se reporter à la prise de position de la Société francophone du diabète (SFD) sur les stratégies d'utilisation des traitements anti-hyperglycémiants dans le diabète de type 2.
Toutefois, Pierre-Olivier Variot, président de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine, révèle que si les initiations de traitement ne sont plus possibles en France, les consignes ne sont pas les mêmes dans d'autres pays. « La France paie moins bien, donc elle est moins bien approvisionnée. Ce n'est pas normal qu'on en arrive là, l'ANSM est furieuse elle aussi », regrette-t-il.
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