L’Académie de pharmacie, sans remettre en cause les baisses de prix des médicaments prévues dans le PLFSS 2021, demande au gouvernement d’épargner les médicaments indispensables anciens, dont les prix sont déjà très bas.
Le PLFSS 2021 prévoit des baisses de prix des médicaments à hauteur de 640 millions. L’Académie de pharmacie s’inquiète de ces baisses « si elles devaient concerner des médicaments indispensables anciens, dont les prix souvent très bas sont une des causes d'indisponibilité des médicaments ».
Les pénuries et ruptures de stock ne cessent d'augmenter d'année en année (+ de 1 400 en 2019). « Il est donc impératif de préserver, voire parfois d'augmenter le prix de ces médicaments anciens indispensables, dont le manque de disponibilité non seulement pose un problème majeur pour les patients, mais aboutit à des surcoûts, directs ou indirects, très élevés : par l'achat de produits importés en urgence dont les prix n’ont pu être négociés, par l’impact sur la charge de travail des professionnels de santé et tout spécialement du personnel hospitalier nécessaire et dédié dorénavant à la gestion de ces ruptures ou à la préparation de traitement de substitution pour atténuer leur impact », dénoncent les Sages. De plus, l’académie souligne que les importations d’urgence de médicaments étiquetés en langue étrangère font aussi courir davantage de risques d’erreurs éventuelles d’administration liées au changement de molécule ou de présentation, etc. Enfin, il est aujourd'hui reconnu que la baisse des prix de médicaments anciens, majoritairement génériqués (70 % des produits pharmaceutiques délivrés en Europe), a conduit à la délocalisation des productions en Asie. Autant de raisons qui devraient pousser à prendre en compte « l’impact désastreux de ces baisses ».
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