Politique du médicament

Les usagers du CISS veulent faire le ménage

Publié le 28/05/2015

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LE COLLECTIF interassociatif sur la santé (CISS) vient d’adopter une position commune concernant « La politique du médicament » en France. Dans ce cadre, le CISS préconise de faire le ménage dans les critères d’évaluations des produits de santé (SMR et ASMR*) en vue de leur prise en charge qui sont « peu lisibles et parfois difficiles à distinguer », mais aussi dans les taux de remboursement. Le collectif propose ainsi « une remise à plat des médicaments remboursables, sur la base d’un critère simplifié afin d’améliorer d’abord l’accès de l’ensemble de la population à des soins de qualité et d’exclure ensuite du remboursement les médicaments dépourvus d’intérêt thérapeutique démontré ». Il plaide en faveur d’un dispositif de prix unique au sein d’une même classe thérapeutique à effets et à bénéfices/risques équivalents, et pour la fin de la liberté des prix des spécialités non prises en charge. Pour cela, il veut que soit définie « une procédure de fixation des prix des produits de santé non remboursables par l’assurance-maladie obligatoire ». Il juge en effet « inacceptable qu’un déremboursement entraîne l’augmentation des prix d’un traitement en raison de la liberté de prix qu’il permet ». Pour le collectif, « la nature même des médicaments, quels qu’ils soient, justifie un prix réglementé afin de limiter la concurrence sur le prix de vente au public et de favoriser l’égalité d’accès aux soins ». De même, explique-t-il, « le taux de remboursement d’un médicament par l’assurance-maladie est censé définir le niveau d’engagement de la solidarité nationale selon le service médical rendu et non agir sur le prix qui, lui, dépend d’autres critères ». Il demande que tout déremboursement soit précédé d’une étude sur l’impact potentiel d’une telle décision en termes de report de prescription. Le CISS se dit également favorable au développement des médicaments génériques. À ses yeux, cela passe par la prescription en DCI, par la sensibilisation des médecins à l’existence de « me too », mais aussi par l’amélioration de la qualité de l’entretien médical lors de l’introduction de médicaments substituables dans la prescription afin d’accompagner les usagers dans leurs traitements au long cours.

* Service médical rendu (SMR) et amélioration du service médical rendu (ASMR).

C. M.