D'après les données du ministère de la Santé, le prix provisoire post-ATU des traitements innovants dits Car-T cells s'élèvent à 350 000 euros par patient pour le Yescarta de l'Américain Gilead, et à 320 000 euros par patient pour le Kymriah du Suisse Novartis.
Ces données consultées hier par l'AFP confirment les informations du quotidien « Les Échos ». Ces deux traitements innovants, qui bénéficient d'une autorisation temporaire d'utilisation (ATU) depuis le 17 juillet dernier et d'une autorisation de mise sur le marché (AMM) européenne depuis le 23 août, sont dans l'attente de la fixation de leur prix qui doit être négocié entre les laboratoires concernés et le Comité économique des produits de santé (CEPS), négociation qui s'avère être un véritable défi économique (lire notre article « abonné »). Les prix actuels de 350 000 et 320 000 euros ont été fixés par les deux groupes pharmaceutiques et ne correspondront pas nécessairement à ceux négociés avec le CEPS, la plupart du temps inférieurs.
Néanmoins, Gilead note que son Yescarta (axicabtagene ciloleucel) sera utilisable par environ 400 Français par an dans son indication actuelle, à savoir le traitement du lymphome à grandes cellules B (LDGCB) et du lymphome médiastinal primitif à grandes cellules B (LMPGCB) chez les patients adultes en rechute ou réfractaire après au moins deux lignes de traitement. Le 5 décembre, la Haute Autorité de santé (HAS) lui a attribué un service médical rendu (SMR) important et une amélioration du service médical rendu (ASMR) modéré. Gilead affirme également que le coût du Yescarta devrait être de « moins de 0,5 % du budget du cancer en France et moins de 0,03 % du budget de la Sécurité sociale ». Il faudra notamment prendre en compte d'éventuels élargissements d'indications, aussi bien pour Yescarta que pour Kymriah (lire notre article « abonné »).
Une chose est sûre, les prix de ces deux CAR-T cells en France n'atteindront pas les prix affichés aux États-Unis, premier pays à avoir autorisé Kymriah et Yescarta, qui s'élèvent respectivement à 475 000 dollars (environ 412 000 euros) et 373 000 dollars (environ 323 000 euros). D'autant que la France plafonne les montants provisoires pouvant être perçus par un laboratoire pour un médicament durant les phases d'ATU ou de post-ATU à 30 millions d'euros sur 12 mois. Pour Michel Joly, à la tête de Gilead France, « la probabilité que ce plafond soit atteint est très faible ». En effet, la commercialisation de ces thérapies commence tout juste et peu de centres hospitaliers sont qualifiés pour les utiliser.
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