À l'occasion de son 50e anniversaire, l'association NèreS* a dévoilé les résultats de son premier « Bulletin de santé des Français ». Une vaste enquête, menée par Harris Interactive, qui témoigne notamment des difficultés d'accès aux soins… mais confirme le rôle du pharmacien dans le premier recours.
Près de 9 Français sur 10 (87 %) disent souffrir de maux quotidiens et 35 % d'entre eux sont affectés par au moins une maladie chronique. C'est sur la base de ce constat que l'enquête imaginée par NèreS et menée par Harris Interactive** déroule son questionnaire. Premier enseignement : la majorité des Français (52 %) constate une dégradation du système de santé. Bien que largement concernés par des problèmes de santé, ils sont pourtant 17 % à ne pas avoir consulté de médecin généraliste la dernière année. La faute principalement à un accès difficile aux soins. 60 % des Français témoignent ainsi avoir été confrontés à des indisponibilités de prise de rendez-vous auprès d'un généraliste. Pire encore, 8 % de la population adulte française affirme, à cause de cela, avoir renoncé à se soigner. Difficulté d'accès, et parfois renoncement aux soins, le premier Bulletin de Santé des Français ne fait malheureusement que confirmer un triste constat. Mais lorsqu'elle interroge nos concitoyens sur leurs habitudes, l'enquête révèle des comportements qui redessinent significativement le parcours de soins des Français. Pour leurs maux quotidiens, ces derniers ont ainsi pour « réflexe » le plus fréquent, juste après le recours au médecin généraliste (27 %), la pharmacie (25 %). Dans le détail, ils sont 14 % à « se soigner en utilisant des produits (de leur) armoire à pharmacie et achetés sans ordonnance » et 11 % à demander « conseil à (leur) pharmacien ». Toujours concernant la pharmacie, et quant à leur jugement sur les moyens de prendre en charge leur santé au quotidien, les personnes interrogées donnent les meilleures notes au trio gagnant de l'accueil (37 %), l'écoute et la compréhension de leurs besoins (34 %) et de la compétence des personnes qui y exercent (33 %).
Enfin, commentant en conclusion les résultats de ce premier Bulletin de santé des Français, Vincent Cotard, président de NèreS, estime que ceux-ci permettront de « voir dans quelle mesure le parcours de soins officinal peut se poser comme une réelle alternative, dans un contexte de désertification médicale et de perte de confiance dans nos institutions de santé ».
* Association représentant les laboratoires pharmaceutiques produisant des produits de santé & de prévention de 1er recours disponibles en pharmacie sans ordonnance.
** Enquête en ligne menée entre le 10 juin et le 17 août 2022 sur un échantillon représentatif de 2 085 Français adultes.
Industrie pharmaceutique
Gilead autorise des génériqueurs à fabriquer du lénacapavir
Dans le Rhône
Des pharmacies collectent pour les Restos du cœur
Substitution par le pharmacien
Biosimilaires : les patients sont prêts, mais…
D’après une enquête d’UFC-Que choisir
Huit médicaments périmés sur dix restent efficaces à 90 %