Entre un patient sur 6 et un patient sur sept souffre de symptômes liés à l’arrêt des antidépresseurs et un sur 30 de symptômes sévères, d’après une méta-analyse. Certaines molécules sont plus à risque.
Environ 15 % des patients qui arrêtent de prendre des antidépresseurs développeront des symptômes de sevrage, comme des sensations de vertige, des nausées, une insomnie et une irritabilité, selon une méta-analyse allemande publiée mercredi dans « The Lancet Psychiatry », qui collige 79 essais cliniques et 21 000 patients (16 500 sous traitement et 4 500 sous placebo). Autrement dit, entre un patient sur 6 et un patient sur 7 serait concerné par des symptômes sevrage. Et 3 % des patients ont rencontré des effets indésirables sévères à l’arrêt du traitement.
Ces taux d’effets secondaires après sevrage sont moindres que ceux des estimations précédentes, qui s’élevaient aux alentours de 50 % de patients concernés, dont près de la moitié souffrant de symptômes sévères. Une différence qui pourrait s’expliquer par le fait que la méta-analyse allemande a exclu les effets secondaires de sevrage qui sont survenus dans le groupe placebo… et qui n’ont pas été si rares. En effet au total, 31 % des patients ont présenté des effets secondaires au sevrage. Mais sur ces 31 %, la moitié des patients était sous placebo. Les chercheurs ont donc conclu que la survenue de symptômes directement liés à l’arrêt des antidépresseurs n’était que de 15 %. Les autres réactions sont induites par un effet nocebo ou des symptômes non spécifiques au traitement.
Les auteurs ont également observé des différences selon les molécules utilisées. Ainsi, l'imipramine, la venlafaxine et la desvenlafaxine (non commercialisée en France) ont été associées à des fréquences et une gravité plus élevées de symptômes à l'arrêt du traitement. Avec la paroxétine, les effets secondaires sont plus graves (mais pas plus fréquent) alors qu’avec l’escitalopram, ils sont plus fréquents (mais pas plus graves). À l’inverse, il y a moins de symptômes de sevrage avec la fluoxétine et la sertraline. Pour les auteurs de l’étude, il faut donc être particulièrement prudent lors de l’arrêt de l'imipramine, de la paroxétine, de la venlafaxine ou de la desvenlafaxine, qui sont à risque d’effets secondaire plus graves qu’avec les autres antidépresseurs.
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