En 2019, il a été vendu en France 772 tonnes d’antibiotiques destinés à la santé humaine, selon un dernier rapport sur les antibiotiques présenté par les autorités de santé. 93 % des antibiotiques sont dispensés en médecine de ville et 7 % en établissements de santé.
En ville, l’exposition aux antibiotiques a diminué depuis la mise en place, au début des années 2000, du premier « Plan national pour préserver l'efficacité des antibiotiques ». Mais depuis 2009, leur consommation globale est demeurée stable, avant de s’orienter à la baisse ces trois dernières années. « La consommation est passée entre 2009 et 2019 de 25,2 à 23,3 doses définies journalières (DDJ) pour 1 000 personnes et par jour (-7,4 %). La part des pénicillines a régulièrement augmenté et représentait en 2019 près de 57 % de la consommation d’antibiotiques », détaille ainsi l’ANSM.
Par ailleurs, l’assurance-maladie a observé, sur l’année 2019, une légère baisse du nombre prescriptions d’antibiotiques par les médecins généralistes : il y a environ 2,9 % de prescriptions de moins, par rapport à 2018 chez les 16-65 ans sans ALD.
Établissement de santé
En ce qui concerne les établissements de santé, la consommation d’antibiotiques est elle aussi plutôt stable depuis 10 ans, autour de 1,7 dose pour 1 000 habitants et par jour sur l’ensemble des structures (publiques et privées). La quantité d’antibiotiques est 2 à 3 fois plus élevée dans les services de maladies infectieuses et en réanimation qu’en médecine ou chirurgie. En effet, les patients hospitalisés dans ces services ont plus souvent besoin d’antibiotiques pour leur traitement.
Résistance en baisse
La résistance bactérienne chez les entérobactéries, en particulier chez Escherichia coli, amorce une diminution en ville et en établissement de santé. Elle reste à inscrire dans la durée.
Toutefois, si la tendance est à la baisse, les niveaux de consommation en antibiotiques observés en santé humaine en France demeurent 30 % au-dessus de la moyenne européenne. « Il est donc primordial de continuer à promouvoir et d’amplifier les actions en faveur d’un bon usage des antibiotiques auprès de tous les acteurs concernés : citoyens, patients, professionnels de la santé humaine et animale, et décideurs », insiste Santé publique France.
Belle performance chez les animaux
Chez l'animal, la situation est nettement meilleure. En 2019, 422 tonnes d'antibiotiques destinés à la santé animale ont été vendues. Un chiffre en baisse de 10,9 % par rapport à l’année précédente. Et si l'on compare ces données à celles de 2011, année de référence du premier plan EcoAntibio, l’exposition aux antibiotiques, toutes espèces confondues, a diminué de 45,3 %.
Par ailleurs, depuis 2013, l’exposition des animaux aux antibiotiques d’importance critique (fluoroquinolones, céphalosporines de dernière génération, colistine…) a également fortement diminué et s’est stabilisée ces trois dernières années. Les efforts seront poursuivis dans le cadre du plan EcoAntibio, qui a été relancé pour cinq années supplémentaires, jusqu'en 2021.
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