Les présidents d'université et les doyens des facultés de médecine et de pharmacie souhaitent continuer l'enseignement de l'homéopathie et des médecines alternatives. Ils appellent néanmoins à une « démarche universitaire collective » pour déterminer leur place, en formation et en recherche.
Interpellés en mars au travers de la tribune anti-Fake Med de 124 professionnels de santé, puis à nouveau mercredi dernier par le même collectif, les responsables universitaires ont répondu hier. Ils avaient également été sollicités par le Collège national des généralistes enseignants (CNGE), qui demandait la suspension de tous les diplômes universitaires d'homéopathie en France à la suite de la suspension de celui de la faculté de Lille (et déjà suivie par d'autres facultés, comme celle d'Angers). La Conférence des présidents d'université, la Conférence des doyens des facultés de médecine et la Conférence des doyens des facultés de pharmacie ont rédigé un communiqué commun hier : « Pour un enseignement universitaire rigoureux de l’homéopathie et des médecines alternatives et intégratives ».
Ces derniers estiment qu'il faut continuer l'enseignement universitaire de l'homéopathie, tout en soutenant « une démarche d’évaluation objective » telle que celle menée par la Haute Autorité de santé (HAS) « qui vise à mesurer l’efficacité et les effets indésirables de ces produits, leur place dans la stratégie thérapeutique et leur intérêt pour la santé ». Ils proposent de mener à leur tour « une démarche universitaire collective » reposant sur un trépied : « la mise en place d’un observatoire universitaire des médecines alternatives et intégratives », le renforcement de « la réévaluation annuelle des diplômes universitaires et interuniversitaires consacrés à ces pratiques » et l'incitation des « enseignants à s’engager dans des actions de formation et de recherche dans ce domaine ».
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