« La région Auvergne Rhône-Alpes est dans la moyenne en termes de délivrance du générique, avec un taux de substitution de 83,2 % depuis 2012, comme la moyenne nationale », annonce le Dr Glenn Limido, directeur coordonnateur de la gestion du risque et de la lutte contre la fraude en Auvergne Rhône-Alpes. Il constate que ces chiffres sont assez homogènes selon les départements, avec une petite avance de la Savoie, qui atteint les 84,8 % de substitution. Le Dr Limido souligne que « désormais, les médecins commencent enfin à connaître la DCI et à prescrire dans le répertoire générique ».
Dans la région, le taux de prescription dans le répertoire atteint ainsi 49 %, contre 44 % au niveau national. Néanmoins, « si un médicament sur deux pourrait faire l'objet d'une délivrance en médicament générique, dans les faits, seule une boîte de médicament remboursée sur trois est un générique », reconnaît-il.
En 2015, 209 millions de boîtes de médicaments ont été remboursées par l'assurance-maladie en région Auvergne Rhône-Alpes, à hauteur de 1,577 milliard d'euros, dont 74,9 millions de boîtes de médicaments génériques, pour un montant de 302,4 millions d'euros. Les économies générées sont estimées à près de 150 millions d'euros par an entre 2010 et 2014.
Contrats avec les établissements de santé
« Le médicament générique est un succès, mais ce n'est pas suffisant. On constate depuis 2012 un plafonnement de son développement », note le Dr Limido. Pour lui, « l'objectif est à la fois économique et de santé publique ». « Ce qu'on évite comme dépenses sur un domaine peut être réinvesti dans un autre domaine. Si on veut continuer à soigner sans trier les patients, il faut qu'on ait les moyens de continuer la prise en charge », estime-t-il.
L'agence régionale de santé dispose de plusieurs leviers afin d'inciter les établissements de santé à développer la prescription de médicaments génériques. « Nous avons des contrats avec les hôpitaux, en particulier des contrats de bon usage du médicament (CBU), détaille Gilles de Lacaussade, directeur général adjoint de l'ARS Auvergne Rhône-Alpes. Depuis 2015-2016, nous axons sur le recours au générique en intra-hospitalier et sur le générique prescrit à l'hôpital et délivré en ville. »
À l’heure actuelle, 121 établissements de santé ont conclu un CBU avec l'agence, dont 72 publics et 49 privés, 7 structures d'hospitalisation à domicile et 9 centres de dialyse. Les quatre CHU de la région (Lyon, Saint-Étienne, Grenoble, Clermont-Ferrand), font partie des établissements concernés.
Par ailleurs, l'ARS a conclu des contrats d'amélioration de la qualité et de l'organisation des soins (CAQOS), qui permettent « d'inciter les établissements à passer l'accélérateur, avec des rémunérations pour ceux qui ont atteint leurs objectifs », poursuit Gilles de Lacaussade. Depuis 2011, 41 établissements ont fait l'objet d'une contractualisation de ce type. « Elle suppose une vraie mobilisation de la communauté médicale dans son ensemble », note le directeur général adjoint de l'ARS.
Pour l'ARS, comme pour l'assurance-maladie, l'objectif de la campagne d'information sur les génériques est d'« améliorer l'image du générique ». « Il faut que nous arrivions à donner confiance aux professionnels de santé et aux patients. Notre objectif est de convaincre et pas de contraindre », conclut le Dr Glenn Limido.
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