Générique et biosimilaire, les grands oubliés des parlementaires

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Publié le 19/11/2020

Crédit photo : Phanie

Tandis que les députés entament leur seconde lecture du PLFSS 2021, le GEMME regrette que les mesures annoncées par les pouvoirs publics en faveur des génériques et des biosimilaires n'y figurent pas.

« Depuis le mois de juin, les pouvoirs publics multiplient les déclarations promettant à la fois le retour à l’indépendance sanitaire de la France et, pour l’accompagner et l’encourager, une réduction de l’effort demandé chaque année aux entreprises du médicament. Parmi ces entreprises, les industriels du médicament générique et du biosimilaire jouent un rôle essentiel pour garantir à nos concitoyens (...) un accès permanent à leurs traitements », souligne le GEMME dans un communiqué diffusé ce jour. Pour l'association des principaux fabricants de génériques, ce texte aurait pu être l’occasion de « rompre avec les PLFSS précédents et de reconnaître une fois pour toutes la place stratégique des industriels du générique et du biosimilaire dans notre pays ».

Aussi le GEMME demande-t-il aux parlementaires de soutenir le développement des médicaments génériques et biosimilaires « par des mesures fortes et sans ambiguïtés » telles que l'allègement de la fiscalité et de la pression économique sur les médicaments matures, l'augmentation du recours aux médicaments génériques et aux biosimilaires, et la réduction des délais et des formalités administratives pour favoriser le développement d’une offre multi-sources visant à limiter l'impact des ruptures de stock.

Le GEMME souligne en outre que les laboratoires de génériques restent confrontés aux nombreuses incertitudes liées à la mise en œuvre de l’article 66 de la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2020 et notamment la non-publication de l’arrêté instaurant le moratoire de 24 mois qui permettra de préserver la concurrence sur le marché du générique. Enfin, l'association déplore que ce PLFSS soit un « énième rendez-vous manqué pour relancer le médicament générique et une opportunité ratée de donner au médicament biosimilaire toute sa place dans notre offre de soins ».