La Société française de pharmacologie et thérapeutique (SFPT) alerte dans son blog PharmacoFact* sur les risques associés à l'usage détourné des analogues des récepteurs au GLP-1 du type Ozempic.
« En ville, plusieurs pharmaciens d’officine ont signalé au réseau des Centres de pharmacovigilance (CRPV) des cas de mésusage témoignant d’utilisations ou de prescriptions d’aGLP-1 chez des patients non diabétiques en vue d'une perte pondérale », signale sur son blog PharmaFact, la SFPT. Un phénomène, notamment lié à la circulation sur les réseaux sociaux, de vidéos montrant des pertes de poids spectaculaires associées à l’utilisation de l’antidiabétique sémaglutide. Un mésusage qui n'est pas sans conséquences.
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Chez les personnes en excès de poids, la prise des aGLP-1 expose en effet ces utilisateurs à des effets indésirables potentiellement graves, souligne la SFPT. Le problème, c'est que deux antidiabétiques agonistes des récepteurs au GLP-1 (Saxenda et Wegovy) ont obtenu une autorisation de mise sur le marché dans l’indication patients obèses non diabétiques. Or, comme le rappelle PharmacoFact, « l'histoire de la pharmacovigilance montre que les médicaments amaigrissants commercialisés en France ont été systématiquement associés à des problèmes liés à leur profil de risque (fenfluramine/Pondéral, dexfenfluramine/Isoméride, benfluorex/Médiator, rimonabant/Acomplia…) ».
Dans ce contexte, et dans l’attente de preuves d’un bénéfice clinique démontré au-delà de la simple perte de poids (qui ne perdure pas à l’arrêt du traitement) et des risques potentiellement graves d’un traitement prolongé, la SFPT estime qu'elle ne peut recommander l’utilisation des agonistes des récepteurs au GLP-1 comme produit amaigrissant.
Relevant par ailleurs que l’augmentation importante de l'utilisation de ces produits au niveau mondial, et notamment aux États-Unis, dans l’indication de perte de poids provoque des tensions d’approvisionnement préjudiciables à la prise en charge des patients diabétiques qui en ont besoin, la SFPT recommande la plus grande vigilance face à toute nouvelle demande de prescription d'aGLP-1. Elle conseille même aux professionnels de « refuser la prescription et la délivrance de ces médicaments en dehors des indications autorisées » et de signaler au Centre régional de pharmacovigilance les éventuelles falsifications d’ordonnance.
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