Paxlovid, traitement oral du Covid, n’est plus disponible via le stock État. Il rejoindra, à partir du 24 février, le circuit classique d’approvisionnement.
Paxlovid comprimé (nirmatrelvir/ritonavir) était, depuis février 2022, disponible via le stock État. Mais ce stock est désormais écoulé au niveau national. Le médicament sera donc disponible via le circuit d’approvisionnement classique à compter du 25 février, et il intègre (à partir du 18 février) la liste des médicaments remboursables pour lesquelles la participation de l'assuré est supprimée, comme l’indique un arrêté publié au « Journal officiel » du 14 février. Le médicament oral contre le Covid sera donc remboursable à 100 % et son prix a été fixé à 999,20 euros TTC (hors honoraires de dispensation). « Ainsi, à compter du 25 février 2024, seules les boîtes de Paxlovid commercialisées par le laboratoire Pfizer via les circuits classiques d’approvisionnement du médicament pourront être distribuées, il ne sera donc plus possible de dispenser les boîtes du stock État », confirme la direction générale de la santé (DGS).
Paxlovid est uniquement pris en charge par l’assurance-maladie dans le cadre de son indication, à savoir le traitement du Covid chez les patients adultes qui ne nécessitent pas de supplémentation en oxygène et qui présentent un risque accru d'évolution vers une forme sévère de l’infection. De plus, un document ou un dispositif d'aide à la prescription sera mis à disposition des prescripteurs pour faciliter la gestion des interactions médicamenteuses. En effet, rappelons que Paxlovid présente un risque majeur d'interactions médicamenteuses lié au ritonavir chez des patients polymédiqués, notamment ceux ayant des facteurs de risque associés à un très haut risque d'évolution vers une forme sévère de la maladie (immunodépression, cancer, insuffisance rénale chronique).
Si le stock de Paxlovid constitué par l’État dans le cadre de la pandémie de Covid-19 est désormais écoulé au niveau national, des boîtes sont encore disponibles au sein des officines et des pharmacies à usage intérieur (PUI) des établissements de santé. « Ces boîtes arrivent à péremption fin février 2024 et doivent être détruites selon les modalités habituelles ; le certificat de destruction dûment renseigné avec le numéro de lot doit être transmis à qualite@santepubliquefrance.fr. Les agences de grossiste-répartiteur doivent se rapprocher de Santé publique France avant toute destruction », indique la DGS.
Rappelons que Paxlovid est un traitement à visée curative et ne se substitue pas à la vaccination qui demeure, avec le respect des gestes barrière, les meilleures solutions pour se prémunir contre le COVID-19.
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