Informés sur la circulation de boîtes de Xarelto de contrefaçon, les pharmaciens allemands sont appelés à renvoyer les produits de ce lot. Ce nouvel incident relance le débat sur le quota de produits d’importation que sont obligés de respecter les pharmaciens allemands.
Une nouvelle fois, une alerte aux faux médicaments parvient aux pharmaciens allemands. Dans ce cas précis, un lot de boîtes de 28 comprimés de Xarelto 20 mg, dont au moins une boîte contrefaite a été identifiée, fait l’objet d’un rappel auprès du réseau officinal. Comme l’a signifié le 4 juin l’agence allemande du médicament, ce lot qui porte un numéro réel (BXHVHC3, date de péremption 09/2020) a fait surface chez un distributeur parallèle britannique. Son conditionnement, en tout point conforme avec l’original du Laboratoire Bayer, est de provenance slovaco-polonaise. La société importatrice, Orifarm, demande aux pharmaciens allemands qui en détiendraient en stock de retourner ces produits.
Cette opération de rappel met une nouvelle fois le doigt sur la vulnérabilité du circuit officinal face aux produits contrefaits. Si les pharmaciens allemands ont été parmi les premiers européens à appliquer la sérialisation, ils font aussi partie des plus exposés à la contrefaçon. En effet, chaque titulaire est contraint par les caisses d’assurance-maladie allemandes de détenir au moins 5 % de médicaments « réimportés » dans son stock. Cette disposition fait cependant débat actuellement dans la classe politique.
Pour l'heure, c'est cependant en toute légalité qu’importateurs et réimportateurs parallèles agissent sur le sol allemand. Il n’est ainsi pas rare, comme le constate une pharmacienne allemande, d'avoir en stock le même médicament dans des conditionnements différents : c’est-à-dire en écritures latine, arabe et cyrillique. Idem pour les notices. Quant au système de sérialisation, il joue pleinement son rôle de barrage à la contrefaçon. « L’alarme se déclenche en moyenne quatre à cinq fois par jour », décrit la même pharmacienne, qui déplore toutefois une perte de temps au comptoir et une perte de confiance auprès du patient.
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