Evusheld autorisé en prévention du Covid

Publié le 14/12/2021
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Crédit photo : Phanie

Evusheld est désormais autorisé en France, en prophylaxie pré-exposition pour des patients à très haut risque de forme sévère de Covid-19. Ce traitement a l'avantage de s’administrer en une dose IM et de protéger les patients durant 6 mois.

Après Ronapreve (casirivimab et imdevimab) de Roche-Regeneron, c'est au tour d'Evusheld, du Laboratoire AstraZeneca, d'être autorisé en accès précoce, par la Haute Autorité de santé (HAS), en prophylaxie pré-exposition du Covid-19. Il est indiqué chez les patients de 18 ans et plus qui sont non répondeurs ou non éligibles à la vaccination et à haut risque de forme sévère de Covid-19.

Evusheld est une association d’anticorps monoclonaux, le tixagévimab et le cilgavimab, qui sont dirigés contre la protéine Spike du SARS-CoV-2, l’empêchant ainsi d’entrer dans les cellules humaines et de s’y multiplier. Le traitement s’administre en une dose unique (300 mg) par voie intramusculaire. Son efficacité est obtenue 14 jours après son administration, pendant lesquels le patient n’est pas encore protégé. Il apporte ensuite une protection au patient durant 6 mois. « Ce traitement va donc simplifier l’accès des patients à risque à cette prévention, car il est particulièrement adapté à un usage en ambulatoire (administration en intramusculaire tous les 6 mois) », indique la HAS. Rappelons que Ronapreve, en prophylaxie pré-exposition, s'administre (en injection SC ou perfusion) toutes les 4 semaines, tant qu’il existe un risque d’être exposé au virus pour les patients concernés.

Dans les essais cliniques, Evusheld a permis de réduire l’incidence des cas d’infections symptomatiques au SARS-CoV-2 d’environ 80 %, avec une durée de protection d’au moins 6 mois après l’administration.

Toutefois, en raison d’un risque cardiovasculaire identifié lors des essais cliniques, il n’est pas recommandé de l’utiliser chez personnes ayant au moins deux facteurs de risque cardiovasculaire (dyslipidémie, diabète, obésité, hypertension, tabagisme, âge avancé…). Les patients traités, notamment ceux qui ont des antécédents cardiovasculaires, doivent être attentifs à l’apparition d’un symptôme cardiovasculaire afin de consulter un professionnel de santé le cas échéant.


Source : lequotidiendupharmacien.fr