LE LABORATOIRE de génériques allemand Ratiopharm vient de faire retirer plusieurs lots de gélules d’oméprazole à 20 et 40 mg, après que ceux-ci, repérés notamment dans la région de Stuttgart, se soient avérés être des contrefaçons. L’affaire est d’autant plus étrange que, tout en refusant de donner le moindre détail tant que la police et la justice n’ont pas achevé leur enquête, le laboratoire assure que ces contrefaçons… « sont d’excellente qualité » et n’ont fait courir aucun risque aux patients.
La semaine dernière, des perquisitions ont eu lieu chez plusieurs grossistes, et des médicaments non conformes y ont été saisis, même si aucune responsabilité n’a été retenue contre eux. C’est une présentation non conforme des notices qui avait attiré l’attention du laboratoire, selon ce dernier, puis des analyses plus poussées ont révélé que les gélules concernées différaient légèrement de l’original. De nouveaux lots, déjà partiellement distribués dans des pharmacies, ont été découverts quant à eux le 11 mars, et, bien entendu, immédiatement rappelés. Les contrefaçons concernées proviendraient d’Espagne. On ignore pour le moment comment elles sont arrivées chez les grossistes, qui en ont distribué certaines aux officines. La presse, tant pharmaceutique que généraliste, s’étonne d’autant plus de cette situation que les autorités sanitaires promettent régulièrement - comme en France - d’améliorer la transparence sur les médicaments. L’Allemagne, comme les autres pays européens, s’apprête d’ailleurs à renforcer son système de traçage des médicaments, notamment pour mieux repérer les contrefaçons avant même leur distribution. Outre Rhin, comme ailleurs, ce sont toutefois surtout les médicaments « lifestyle », comme le Viagra, qui font l’objet de contrefaçons, le plus souvent vendues par Internet ou hors des circuits pharmaceutiques légaux.
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