À partir du 21 septembre, la prescription initiale d’Enerzair Breezhaler doit être réalisée en concertation avec un pneumologue.
Les spécialités Enerzair Breezhaler 114 μg/46 μg/136 μg (indacatérol, glycopyrronium, mométasone) poudre pour inhalation sont disponibles sous 3 présentations (1 inhalateur + boite de 10 gélules ; 1 inhalateur + boite de 30 gélules ; 1 inhalateur + boite de 30 gélules + 1 capteur). Elles sont toutes les trois remboursables.
À partir du 21 septembre, la prescription initiale de ces spécialités doit être réalisée en concertation avec un pneumologue pour être prise en charge, stipule un arrêté publié dans le « Journal officiel » du 17 septembre.
À l’origine de cette décision, les autorités de santé ont pris en compte plusieurs éléments : la sévérité de la pathologie, la difficulté d’une prise en charge optimisée des patients qui sont à un stade avancé de leur maladie, la place précise d’Enerzair Breezhaler dans la stratégie thérapeutique et sa composition spécifique (présence d’une dose fixe élevée de corticoïde).
En effet, les patients éligibles à Enerzair Breezhaler ont un asthme sévère (palier 5), insuffisamment contrôlé, avec des symptômes respiratoires permanents, très invalidants et nécessitent parfois un recours aux soins d’urgence. « D’une part, la survenue répétée d’exacerbations peut engager le pronostic vital. D’autre part, la persistance de l’obstruction bronchique (VEMS/CVF < 70 %) peut induire un remodelage bronchique et conduire à la dégradation progressive de la fonction respiratoire. La réduction du nombre d’exacerbations est donc un enjeu majeur à la fois à court et à long terme afin de préserver au mieux la fonction respiratoire », indiquait la Commission de la transparence dans un avis du 10 mars.
De plus, ces patients requièrent une prise en charge optimisée impliquant :
- de confirmer le diagnostic d’asthme sévère et d’éliminer un diagnostic différentiel via une exploration exhaustive ;
- d’évaluer l’observance du traitement, celle-ci constituant un des piliers du contrôle de l’asthme et notamment des exacerbations ; l’adhérence à un traitement de contrôle de l’asthme à long terme est faible en vie réelle (moins de 60 %) ;
- de vérifier et de corriger la technique d’inhalation dans les cas où celle-ci n’est pas bonne, une éducation thérapeutique suffisante étant un élément essentiel dans la prise en charge ;
- de rechercher et traiter les facteurs aggravants (tabac, allergènes ou toxiques domestiques, environnement professionnel…) et les pathologies associées ;
- et d’adapter le choix du médicament dans un contexte où Enerzair Breezhaler présente des spécificités en raison notamment de sa dose fixe élevée de corticoïdes (…) ;
Compte tenu de ces éléments, la prescription initiale de Enerzair Breezhaler doit être réalisée en concertation avec un pneumologue.
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