D’un côté, le paracétamol vignetté enregistre sa deuxième baisse de prix de l’année 2015, comme prévu en décembre 2014 par le gouvernement. De l’autre, les gammes conseils s’étoffent de nouvelles présentations. Ces versions non remboursées permettent surtout aux laboratoires d’appliquer un prix non encadré par l’État. Sanofi a dégainé huit spécialités en automédication*.
Bristol Myers Squibb (BMS) a rhabillé sa gamme de paracétamol vignetté sous le nom d’Efferalgan Med tandis que les produits non remboursables délaissent leurs noms de baptême (EfferalganTab et Efferalganodis) pour devenir Efferalgan tout court**. Si officiellement ces nouvelles versions ont été élaborées pour mieux répondre aux besoins des achats sans ordonnance, à la sécurisation de leur utilisation et aux attentes des pharmaciens dans leur rôle de conseil et de professionnel de santé de premier recours, le résultat est confus.
Les officinaux, tout comme les usagers, se perdent dans la foultitude de propositions, toutes à prix plus élevé que les références à prescription facultative, puisque leur tarif est libre. L’usager informé a tout intérêt à exiger une référence vignettée. Celui qui ne l’est pas, mais connaît le prix de son paracétamol habituel, risque de se sentir floué, quelle que soit la forme OTC proposée par son pharmacien.
Est-ce la bonne manière pour dynamiser le marché de l’automédication ? À cette ambiguïté tarifaire s’ajoutent les honoraires de dispensation, qui augmentent au 1er janvier 2016 et qui, après un an de mise en application, ne sont pas toujours compris du grand public. Recherche pédagogue désespérément…
**Cette gamme conseil, disponible en accès direct, est constituée d’Efferalgan 1 g comprimé, Efferalgan 500 mg comprimé orodispersible, Efferalgan granulé 1 g cappuccino, 500 mg et 250 mg vanille-fraise, ainsi qu’Efferalgan vitamine C 500 mg/200 mg.
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