Covid : Ronapreve étend son utilisation

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Publié le 06/09/2021
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Crédit photo : AFP

Ronapreve est une bithérapie d’anticorps monoclonaux (casirivimab/imdevimab). Jusqu'alors réservé à la prévention du Covid et à la lutte contre ses formes précoces, ce traitement vient d’être autorisé en France à des stades plus avancés chez des patients déjà à l'hôpital.

Depuis le 3 septembre 2021, « l’utilisation de Ronapreve a été élargie au traitement de certains patients hospitalisés », a indiqué l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Ronapreve 120 mg/ml en solution à diluer pour perfusion, était déjà autorisé (depuis le 15 mars) contre les formes précoces de la maladie chez les personnes à haut risque de formes graves, et (depuis le 4 août) pour prévenir l'apparition du Covid chez les immunodéprimés.

Il pourra désormais être donné à des stades plus avancés, chez des patients déjà hospitalisés et qui risquent de développer une forme grave. Cela concerne « les patients immunodéprimés, les patients à risque de complications liées à des comorbidités, les patients âgés de 80 ans et plus », a détaillé l'ANSM.

Le traitement sera réservé à ceux qui ont besoin d'une oxygénothérapie non invasive, ce qui exclut notamment les intubations, et seulement s'ils n'ont pas eux-mêmes développé des anticorps contre la maladie.

Peu avant l'été, des résultats positifs avaient été enregistrés par le Ronapreve pour des patients déjà hospitalisés et n’ayant pas encore développé leur propre réponse immunitaire après une contamination par le SARS-CoV-2, dans le cadre du vaste essai clinique européen Recovery. Les données préliminaires de l’étude montrent chez ces patients que la combinaison d'anticorps monoclonaux réduit la mortalité et le recours à une ventilation mécanique invasive par rapport à une prise en charge standard. Ce bénéfice n’a pas été retrouvé chez les patients ayant déjà développé leurs propres anticorps.

Toutefois, certains scientifiques avaient nuancé ces résultats, soulignant que le traitement ne permettait d'éviter qu'un nombre limité de décès.


Source : lequotidiendupharmacien.fr