Alors que l’épidémie de bronchiolite s’installe dans plusieurs régions, le Laboratoire Sanofi annonce qu’il est en mesure d’augmenter ses capacités de production en Beyfortus. Mais aucun signal n’indique cependant que le traitement prévention des infections à VRS chez le nourrisson reviendra rapidement en pharmacie.
Dix régions sont désormais en phase épidémique de bronchiolite, selon les dernières données de Santé publique France (SPF). L’augmentation des cas est très nette puisque la bronchiolite est à l'origine de 16 % des passages aux urgences, contre 13 % la semaine dernière. Elle est aussi la cause de 33,1 % des hospitalisations après passages aux urgences, contre 27,9 % la semaine précédente. Ces tendances laissent présager un accroissement des prescriptions de Beyfortus, anticorps monoclonal utilisé dans la prévention du virus respiratoire syncytial (VRS).
Mais, depuis le 26 septembre, Beyfortus n’est plus disponible en ville dans son dosage de 50 mg, destiné aux bébés jusqu'à 5 kg. Et les livraisons des officines en Beyfortus 100 mg ont été temporairement interrompues depuis le 29 septembre, en raison d’un fort nombre de doses commandées en ville.
La priorisation en faveur de l'hôpital qu’ont dû prendre les pouvoirs publics a pour objectif d'éviter des goulots d'étranglement. N’ayant pas anticipé le succès de ce traitement en termes d’acceptabilité, le gouvernement a reconnu avoir paramétré les stocks selon les ratios usuellement admis, soit un taux d’adhésion de 30 % à l’exemple du vaccin du rotavirus. Mais l'afflux des prescriptions et la volonté des parents de protéger leurs nourrissons ont rapidement submergé le circuit officinal.
Selon les informations dont disposent les syndicats de la profession, il y a peu de chances que Beyfortus, même en 100 mg, fasse son retour en officine. En tout cas dans l’immédiat et dans les volumes disponibles début septembre. Il se pourrait toutefois que le traitement dans ce dosage revienne en petites quantités, notamment pour honorer les commandes passées par les pharmaciens juste avant son retrait du réseau officinal. En revanche, contrairement à ce qu’annonçait Santé publique France dans son dernier « DGS urgent », le 29 septembre, au sujet de Beyfortus 100 mg, les livraisons promises pour début novembre n’ont pas eu lieu. Le traitement reste pour l’heure réservé aux services de maternité. Faut-il cependant s’attendre à la libération de nouveaux stocks dans les prochaines semaines ? Le Laboratoire Sanofi a, en tout cas, affirmé être en capacité de dépasser les 200 000 doses de Beyfortus actuellement sécurisés dans le stock État.
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