Pour immuniser leur nourrisson contre le virus respiratoire syncytial (VRS), principal responsable de la bronchiolite, les parents devraient pouvoir choisir entre la vaccination avec Abrysvo durant la grossesse ou l’injection de Beyfortus chez le nourrisson, selon les recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS).
La Haute Autorité de santé (HAS) reconnaît l’intérêt d’une vaccination des femmes enceintes avec Abrysvo lors du 8e mois de grossesse, pour prévenir la bronchiolite chez l’enfant à naître, dans de nouvelles recommandations publiées le 13 juin. Et ce, alors que la prévention est majoritairement assurée, depuis l’année dernière, par l’injection du traitement Beyfortus chez le nouveau-né. « Les parents pourraient ainsi avoir le choix - dès septembre - entre deux possibilités pour protéger leur nourrisson contre les infections causées par le VRS », a jugé la HAS.
En France, Beyfortus (nirsévimab, Sanofi) a déjà fait l'objet d'une grande campagne d'immunisation à la saison 2023-2024. Les données recueillies dans ce cadre ont, comme dans d'autres pays, démontré l'efficacité de ce traitement préventif qui est injecté au bébé après sa naissance. Parallèlement, Pfizer a développé Abrysvo, un vaccin administré à la mère pendant la grossesse. Les deux traitements poursuivent néanmoins la même visée, ce qui pose la question de savoir s'il faut en recommander un en priorité.
La HAS n’a donc pas tranché. Elle recommande de baser une campagne sur ces deux traitements, entre septembre et janvier, et de donner le choix aux parents ou futurs parents en leur exposant les avantages et inconvénients d'Abrysvo et de Beyfortus.
L'autorité souligne par exemple qu'il y a davantage de données démontrant l'efficacité de Beyfortus en vie réelle, Abrysvo ayant pour l'heure fait l'objet de moins de campagnes d'immunisation, même s'il a été approuvé l'an dernier aux États-Unis et au niveau de l'Union européenne (UE).
Mais Beyfortus nécessite une injection au nouveau-né, un geste avec lequel certains parents peuvent être moins à l'aise qu'une piqûre directement à la mère, au huitième mois de grossesse.
Quelques cas spécifiques justifient toutefois de privilégier Beyfortus. Par exemple, si la mère est immunodéprimée, car on manque de données sur l'efficacité et d’immunogénicité d'Abrysvo dans ce cas de figure. Ou lorsque la vaccination ne sera probablement pas efficace (nouveau-nés prématurés, intervalle de moins de 14 jours entre la vaccination et la naissance). Ou encore, dans le cas d’une nouvelle grossesse chez une mère précédemment vaccinée, car on manque de données disponibles sur la sécurité et l’efficacité d’une dose additionnelle de vaccin.
Pour permettre aux parents de prendre une décision éclairée quant au choix qui leur convient le mieux, la HAS prépare un document d’information qui sera mis à leur disposition au démarrage de la campagne.
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