Depuis plusieurs semaines, des difficultés d’approvisionnement en Ventoline se font ressentir dans les pharmacies. L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) affirme « surveiller l’évolution de la situation ».
La Ventoline est-elle la prochaine à venir sur la longue liste des médicaments en rupture de stock en France ? Pour la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et l’Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO), cela semble garanti, au vu des difficultés d’approvisionnement de plus en plus criantes.
« La situation n’est pas nouvelle, mais elle s’accélère ces dernières semaines. Si je regarde en direct, un de mes fournisseurs peut me fournir deux boîtes, et l’autre, aucune ! », raconte Pierre-Olivier Variot. Une pénurie qui, pour le président de l’USPO, « est une autre illustration de la politique de prix trop faibles en France ». Certains, même, iraient s’approvisionner en Italie, où les prix sont pourtant considérablement plus élevés. « J'ai des patients qui traversent la frontière italienne pour acheter leur Ventoline en Italie, à 35 euros ! », témoigne ainsi Cyril Colombani, président Alpes-Maritimes au sein de l’USPO, qui s’exprimait sur ce sujet au micro de « RMC ».
Plus au nord, dans les Ardennes, la situation est identique, selon Fabrice Camaioni, vice-président de la FSPF. Le département serait au « bord de la rupture de stock » de Ventoline, affirme-t-il auprès de « L’Ardennais ».
Contactée par « Le Quotidien », l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) déclare surveiller l’évolution de la situation de très près : « Il n’y a pas de rupture sèche pour l’instant, mais des remontées de tension sur le terrain officinal », autant pour Ventoline que Seretide, que l’agence sanitaire attribue à l’augmentation de la demande. « Nous nous sommes assurés de la mise en œuvre d’un contingentement quantitatif par les laboratoires » afin de « répartir équitablement les approvisionnements sur l’ensemble du territoire et de préserver les stocks disponibles dans le temps », reprend l’ANSM.
Enfin, GlaxoSmithKline, qui commercialise Ventoline, a annoncé que son site de production espagnol serait mis à contribution pour augmenter les volumes sur le marché français. Le laboratoire a néanmoins indiqué que les stocks français de Ventoline et de Seretide « devraient permettre de couvrir les besoins des patients ».
Ces difficultés d’approvisionnement tombent particulièrement mal pour les 4 millions d’asthmatiques français, mais aussi pour les allergiques au pollen, qui représentent 25 % de la population. En effet, le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) a alerté sur les risques « d’asthme d’orage ». Nés de la combinaison de mauvaises conditions météorologiques avec les fortes concentrations de pollens de graminées dans tout le pays, ces derniers peuvent entraîner chez les allergiques des difficultés respiratoires comparables à une crise d’asthme.
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