Fondateur du site de vente en ligne de médicaments et de produits de parapharmacie LaSante.net et président de l'Association française des pharmacies en ligne (AFPEL), Cyril Tétart a bien constaté une augmentation importante des ventes depuis l'instauration du reconfinement.
« Le mois d'octobre était déjà très bon, nous étions à 400 commandes/jour le 27, nous sommes désormais passés à plus de 500 commandes/jour depuis le 29 (lendemain de l'annonce du reconfinement par Emmanuel Macron) soit une augmentation de 50 à 60 % comparée à 2019. Les pharmacies restent bien sûr ouvertes mais, comme beaucoup de commerces sont fermés, les clients ne peuvent pas acheter dehors tout ce qu'ils souhaitent, donc beaucoup privilégient Internet », analyse-t-il. En mars, avril, mai, les ventes de LaSante.net étaient 50 % plus élevées que l'année précédente à pareille époque. La hausse avait "chuté" à + 25 % en août, un mois traditionnellement plus calme. Depuis quelques jours, et ce malgré les appels du gouvernement à "bouder" certains sites bien connus de vente en ligne, les acteurs du e-commerce, tous secteurs confondus, ont enregistré sans surprise une hausse de leurs ventes depuis la réinstauration des restrictions censées limiter la propagation du virus, selon les échos qu'a pu avoir Cyril Tétart. « Amazon, notamment, se frotte les mains », observe-t-il.
La peur d'une nouvelle interdiction de la vente de paracétamol sur Internet
Depuis le 11 juillet, les pharmacies en ligne ont de nouveau le droit de vendre du paracétamol et des substituts nicotiniques, après en avoir eu l'interdiction pendant le premier confinement. Alors que les ventes de Doliprane, Dafalgan sont particulièrement bonnes ces dernières semaines, un léger frisson a parcouru Cyril Tétard lorsque le Conseil national de l'Ordre des pharmaciens a envoyé, par erreur, un mail précisant que les conditions prévues par l'arrêté du 18 mars étaient reconduites, au moment de l'annonce de la mise en place d'un couvre-feu dans plusieurs grandes villes françaises il y a environ 3 semaines. « Oui, à ce moment-là on a eu peur, admet Cyril Tétart. Nous interdire de vendre ces produits était absurde, si on nous avait dit de limiter les ventes à deux ou trois tubes, comme on l'a imposé aux pharmacies physiques, nous l'aurions fait sans aucun problème. Nous avons été stigmatisés alors que les pharmacies en ligne peuvent faire aussi bien que les officines de ville, estime-t-il. Une stigmatisation qui n'a pas de sens, encore plus en ce moment alors que l'on conseille aux gens de sortir de chez eux le moins possible », affirme Cyril Tétart.
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