La Haute Autorité de santé (HAS) délivre de nouveau une autorisation d'accès précoce au Ronapreve (casirivimab/imdevimab) mais restreint désormais son utilisation aux patients qui ne peuvent se voir prescrire les autres traitements actuellement recommandés.
Ronapreve, bithérapie à base d'anticorps monoclonaux développé par Roche/Regeneron, est indiqué en traitement préventif du Covid-19 pour certains patients immunodéprimés âgés de plus de 12 ans et à très haut risque de faire une forme sévère de la maladie (si ces derniers ne nécessitent pas d'oxygénothérapie). Après avoir été accordé en accès précoce par la HAS en août, ce traitement a obtenu une autorisation de mise sur le marché européenne le 12 novembre.
Ce 21 février, la Haute Autorité de santé a décidé de prendre une mesure complémentaire concernant cette bithérapie. Elle restreint désormais son utilisation « aux seules situations d'impossibilité de prescrire les médicaments actuellement recommandés », à savoir Xevudy, Evusheld et Paxlovid. Si des patients sont dans ce cas, il faudra de plus prouver, par criblage, qu'ils sont « infectés par une souche SARS-CoV-2 sensible au Ronapreve, autre que le variant Omicron ». Ainsi, « dans un contexte de remplacement complet du variant Delta par le variant Omicron, l'utilisation de Ronapreve devient très marginale », souligne la HAS.
Dans le même avis diffusé ce jour, la HAS a par ailleurs recommandé de « reporter la vaccination avec le vaccin Janssen (qui n'est plus utilisé à ce jour en pharmacie), à l'exception des personnes à risque de forme sévère de la maladie qui présentent une contre-indication à l'administration d'un vaccin à ARNm ». En cause : les résultats préliminaires d'une étude suggérant une légère augmentation du risque d'infarctus du myocarde dans les deux semaines suivant la vaccination avec Janssen chez les adultes de moins de 75 ans.
Enfin, la HAS confirme qu'elle ne recommande pas, encore aujourd'hui, l'utilisation des tests antigéniques rapides de détection du SARS-CoV-2 sur prélèvement salivaire. Elle maintient donc son avis défavorable à l'inscription de ces tests sur la liste des actes et prestations pris en charge. « Les données de performances des tests antigéniques sur prélèvement salivaire demeurent insuffisantes », juge l'autorité sanitaire.
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