Un accord de principe a été conclu samedi avec le Laboratoire AstraZeneca pour la fourniture de 400 millions de doses d’un futur vaccin anticovid à prix coûtant. Soit à 2 euros le vaccin. Signé par la France, l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Italie, cet accord prévoit l’approvisionnement de l’ensemble des pays de l’Union européenne.
Le gouvernement français a annoncé samedi avoir signé un premier accord de principe avec AstraZeneca dans le cadre de l’Alliance inclusive pour un vaccin (AIV) formée avec l’Allemagne, l’Italie et les Pays-Bas. Cet accord, appelé Memorandum of understanding prévoit que le groupe pharmaceutique fournisse jusqu’à 400 millions de doses de vaccin à prix coûtant pour les populations à risques au sein de l’Union européenne, et des premières livraisons dès la fin de l’année. En effet, les accords passés par l’AIV sont destinés à servir tous les pays membres de l’Union européenne et d’autres pays partenaires souhaitant rejoindre l’initiative. « Les négociations ont été menées en coordination étroite avec la Commission européenne et se poursuivront avec d’autres laboratoires pharmaceutiques afin de maximiser les chances de disposer rapidement d’un vaccin en quantité suffisante et au meilleur coût », précise le gouvernement français.
Avec cet accord, AstraZeneca s’engage à ne réaliser aucun bénéfice sur son vaccin anticovid et à « mettre en place une chaîne d’approvisionnement du vaccin localisée en Europe », souligne Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie. Les quatre pays signataires de l'accord vont payer le montant total de la précommande, qui n'a pas été rendu public. Le groupe pharmaceutique promet par ailleurs de fournir plus de 2 milliards de doses à prix coûtant dans le monde entier. AstraZeneca a déjà plusieurs accords de ce type à son actif, notamment avec deux fonds soutenus par Bill Gates, ainsi qu'avec le gouvernement américain pour un montant de 1,2 milliard de dollars.
Le vaccin, connu sous le nom de code AZD1222, est en cours d’essais cliniques sur des milliers de patients au Royaume-Uni, au Brésil et aux États-Unis. Le laboratoire précise avoir obtenu des résultats positifs chez l’animal et encourageants dans un essai de phase I comprenant 1 000 patients au Royaume-Uni. La fin des essais cliniques de phase 3 est espérée en septembre pour un début de production immédiat et des livraisons dès octobre-novembre. Une centaine de laboratoires sont engagés dans la course au vaccin anticovid, dont 10 ont atteint la phase des essais cliniques. Dans ce cadre, l’AIV poursuit les négociations avec d’autres acteurs, « pour réduire le risque de dépendance à un seul projet, en sécurisant l'accès à d'autres candidats vaccins », précise le ministre de la Santé, Olivier Véran.
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