Une étude du réseau Epi-Phare, publiée dans le « JAMA Network Open », confirme que les enfants français se voient bien plus souvent prescrire des médicaments que dans d'autres pays.
Pour aboutir à cette conclusion, les chercheurs ont analysé 11 études menées dans 11 pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), incluant ainsi pas moins de 35 millions d’enfants. Un constat clair se dégage : les enfants français consomment davantage de médicaments que ceux des autres pays étudiés. Ainsi, « huit petits français sur dix se voient prescrire un médicament chaque année alors que c'est le cas pour seulement un enfant suédois sur deux », résume l'Inserm. Parmi les 11 pays couverts par ces travaux, c'est en effet la France qui affiche le niveau de prévalence de prescriptions pédiatriques ambulatoires le plus élevé. À titre d'exemple, la probabilité qu'un enfant ait une prescription de corticoïde systémique était multipliée par plus de 100 en France par rapport à un pays comme le Danemark. Un écart immense qui s'explique par des différences « culturelles », estiment les chercheurs, des pathologies étant prises en charge de manière très variable selon les pays. Les auteurs de l'étude notent justement « de fortes variations (concernant) des classes thérapeutiques majeures uniquement disponibles sur ordonnance, comme les corticostéroïdes systémiques, les psychoanaleptiques, les contraceptifs oraux et les médicaments antiasthmatiques ».
Des variations très importantes sont en effet observées selon les pays : les prescriptions d'antibiotiques chez les enfants sont trois fois plus fréquentes en Nouvelle-Zélande qu'en Suède, quand la probabilité d'avoir un traitement antiépileptique est 40 % plus élevée en Suède qu'en France. Par ailleurs, la probabilité d'avoir une prescription de contraceptifs oraux était doublée en Norvège et au Danemark par rapport à la France… Ces différences notables entre des pays au niveau socio-économique comparable suggèrent des surprescriptions et des sous-prescriptions inappropriées, estiment les chercheurs. De plus, « les surprescriptions concernent le groupe d'âge pédiatrique le plus immature, sachant que les enfants âgés de moins de 5 à 6 ans ont la plus forte prévalence de prescriptions médicamenteuses en ville quelle que soit la zone géographique », expliquent enfin les auteurs de l'étude.
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