La Commission européenne a choisi le laboratoire du CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives), dirigé par le physicien et philosophe Étienne Klein, pour observer, au niveau européen, le développement de la nanomédecine, ses implications et conséquences. Selon son directeur, les nanotechnologies souffrent de l’absence d’un véritable débat. Citant Descartes, « la science et la technique sont des moyens. Des moyens en vue d’une fin que ces techniques permettent d’attendre ». Mais il existe autour de ces progrès comme un halo symbolique qui porte la perspective du salut comme de la catastrophe, estime le chercheur. « Veut-on sortir de la finitude, la condition humaine ? Veut-on ne plus mourir ? Jusqu’à quel point peut-on coloniser le corps par des objets inertes ? Va-t-on vers une humanité techniquement clivée ? » sont quelques-unes des questions posées par Étienne Klein, qui déplore, sur ces sujets complexes, l’échec relatif de la vulgarisation. « Les scientifiques sont en permanence débordés par des discours plus simples que ceux qu’ils pourraient tenir. » Et de conclure : « Nos sociétés postmodernes sont traversées par deux courants de pensée qui devraient s’annihiler mutuellement : le désir de véracité qui vise à ne pas être dupe des élites, et le déni de vérité qui consiste à penser que la vérité n’existe pas, qu’elle est structurelle, contextuelle. Aujourd’hui, le désir de véracité enclenche un processus critique qui renforce le déni de vérité. »
Vers une humanité techniquement clivée ?
Publié le 13/03/2014
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3076
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