Le marché du médicament progresse de 3 % en chiffre d’affaires pour l’exercice 2016. Le médicament de ville stagne (+0,1 %) tandis qu’il bondit de 7,5 % à l’hôpital. Cependant, cette hausse repose « uniquement sur les médicaments en autorisation temporaire d'utilisation (ATU) et en post-ATU pour lesquels les industriels reversent des remises importantes », souligne le LEEM. Ses calculs le prouvent : une fois ces remises déduites, le chiffre d’affaires du secteur en 2016 est de 22,9 milliards d'euros, en baisse par rapport aux cinq précédents exercices.
C’est pourquoi le LEEM évoque une « fausse bonne nouvelle », notant que la France ne comble pas son retard sur ses voisins européens. Il accuse « une régulation comptable court-termiste qui brise la dynamique économique » du secteur. Résultat : la France n'est plus la référence en matière de recherche, de production et d'accès à l'innovation. Le LEEM appelle le gouvernement « à engager des réformes structurelles » par le biais d’une « politique de rupture » et demande des arbitrages à l'occasion du prochain projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS).
Pour le président du LEEM, Patrick Errard, « la pression mise sur le prix des médicaments, l'environnement normatif inflationniste et le poids de la fiscalité générale et sectorielle ne sont pas que des freins aux investissements productifs. Ils altèrent dangereusement l'accès précoce des patients aux soins innovants ». Il réclame une politique de santé qui considère « l'innovation thérapeutique non plus comme un coût mais comme un investissement, une chance pour la santé de nos concitoyens et de notre économie ».
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