Déjà présente dans plus de 40 pays à travers le monde, la société anglaise Eusa Pharma travaille étroitement avec les autorités de santé de différents pays européens pour rendre les traitements en développement disponibles le plus rapidement possible lorsque les options thérapeutiques restent insuffisantes. Les produits commercialisés à ce jour par Eusa Pharma interviennent aussi bien dans le traitement des cancers que dans le traitement de certains effets secondaires.
« En seulement trois années d'existence nous avons déjà obtenu deux AMM, l'une dans le traitement du cancer du rein (Fotivda) et l'autre dans le neuroblastome (Qarziba), ainsi qu'un marquage CE pour un dispositif médical (Caphosol dispersible pour bain de bouche en prévention et traitement des mucites buccales) », annonce Jacques Maydat, directeur général Eusa France. Eusa pharma est implanté à Lyon depuis la création du groupe et les équipes France s'appliquent au développement de partenariats afin de créer une véritable dynamique sur le territoire.
Ces partenariats sont déployés avec les cliniciens mais aussi avec les sociétés savantes comme la Société française de lutte contre les cancers et leucémies de l'enfant et de l'adolescent (SFCE) et avec les associations de patients.
« Nous travaillons actuellement avec nos partenaires sur des essais cliniques avec certaines de nos molécules. Parmi elles, le dinuxutimab bêta (Qarziba), un anticorps monoclonal qui lutte contre un cancer pédiatrique rare, le neuroblastome de haut risque », précise le directeur. Cette maladie représente 10 % des tumeurs solides de l’enfant de moins de quinze ans. Cette tumeur du système nerveux sympathique est souvent diagnostiquée avant l’âge de 5 ans, elle est métastatique dans 50 % des cas et son pronostic vital est sombre : la survie à 5 ans est de 40 à 50 %.
Traitement du neuroblastome de haut risque
Historiquement, la molécule dinuxutimab a fait l'objet d'un développement académique par le Siopen, réseau européen de recherche sur cette pathologie. Des études successives ont permis de démontrer l'amélioration de la survie des jeunes patients porteurs d'un neuroblastome de haut risque grâce à l'introduction de cet anticorps dans le traitement d'entretien. L'identification de modalités d'administration mieux tolérées a pu être établie. Qarziba fait maintenant partie de la stratégie thérapeutique pour la prise en charge de ces patients.
La direction générale de l'Offre de soins et la direction de la Sécurité sociale ont décidé de mettre en place un financement dérogatoire à titre exceptionnel et temporaire pour la spécialité Qarziba dans la prise en charge du neuroblastome à haut risque. Une enveloppe spécifique de 4 millions d'euros est octroyée depuis le 1er septembre 2018 et jusqu'au 31 décembre 2019. Des études sont en cours chez les patients avec une maladie réfractaire ou en rechute et pour connaître le bénéfice potentiel de cet anticorps dans des combinaisons avec la chimiothérapie pour améliorer encore les taux de guérison.
D’après une conférence de presse d'Eusa Pharma.
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