Selon les résultats présentés lors du congrès américain d’endocrinologie ENDO à la mi-mars, le semaglutide administré de manière quotidienne pendant un an à la dose de 0,4 mg a permis à des adultes obèses une perte moyenne de 13,8 % de leurs poids, alors que cette perte chez les volontaires sous placebo n’est que de 2,3 %. Dans cet essai de phase 2 incluant près de 1 000 patients obèses qui recevaient tous en parallèle des conseils en faveur de l’exercice physique et en matière diététique, une perte d’au moins 5 % de leur poids total a été observée chez 83 % des personnes sous semaglutide, 66 % des volontaires sous liraglutide et 23 % dans le groupe placebo. 65 % des patients sous semaglutide ont perdu au moins 10 % de leurs poids (34 % sous liraglutide et 10 % sous placebo).
Le semaglutide est un analogue de l’hormone GLP-1 (glucagon-like peptide-1) qui induit une perte de poids en réduisant la faim et en augmentant la sensation de satiété. Novo Nordisk compte enrôler environ 4 500 patients obèses ou en surpoids dans le cadre d’un essai clinique de phase 3 (STEP – Semaglutide treatment effect in people with obesity) courant 2018, pour tester l’efficacité d’une injection sous-cutanée hebdomadaire de semaglutide sur la perte de poids. Il compte également initier une autre étude (SELECT – Semaglutide effects on cardiovascular outcomes in people with overweight or obesity) sur les effets cardiovasculaires d’une injection sous-cutanée hebdomadaire de semaglutide chez 17 500 patients obèses ou en surpoids.
À la recherche de la pilule miracle
Les laboratoires cherchent depuis de nombreuses années la pilule miracle permettant de perdre du poids, jusqu’alors avec un succès limité. La France se montre particulièrement prudente concernant ces traitements, échaudée par des lancements qui n’ont pas tenu leurs promesses : l’Acomplia (rimonabant) de Sanofi n’aura pas tenu 18 mois ; le Sibutral (sibutramine) d’Abbott a disparu en 2010 ; la version sans prescription de l’orlistat, Alli, de GSK, a été discrètement retirée du marché français après 3 ans de commercialisation. Sans même parler du scandale du Mediator. Il ne reste actuellement sur le marché que la version sur prescription de l’orlistat, Xenical, de Roche. La France a ainsi rejeté la demande d’autorisation de mise sur le marché (AMM) européenne d’un autre antiobésité, Qsiva (phentermine/topiramate), en octobre 2012, dossier dont elle était le rapporteur. Elle s’est aussi érigée contre l’approbation de Mysimba (naltrexone/bupropion) développé par Orexigen Therapeutics, mais n’a pu compter que sur le soutien de l’Italie, l’Irlande et l’Autriche. Mysimba a donc obtenu son AMM européenne en mars 2015. Il n’est actuellement pas commercialisé en France. Elle a en revanche approuvé l’AMM de Saxenda (liraglutide), avec les 27 autres membres de l’Union européenne, autorisé depuis mars 2015, mais qui n’est pas encore commercialisé en France. La molécule est en revanche déjà commercialisée sous le nom de Victoza dans le traitement du diabète de type 2.
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