Sanofi prévoit de transférer la distribution de ses produits et la gestion de ses entrepôts en France au géant de la logistique DHL. Le laboratoire français assure qu'aucun emploi des sites concernés n'est menacé, mais peine à rassurer les syndicats.
Présentée le 14 novembre aux partenaires sociaux, la cession des activités de distribution de Sanofi est programmée pour la mi-2024, mais n'affectera pas les activités de production. Trois sites sont concernés : Amilly (Loiret), Saint-Loubès (Gironde) et Croissy-Beaubourg (Seine-et-Marne). À eux trois, ces sites représentent plus d'un milliard de boîtes de médicaments, dont 565 millions pour la France (Amilly et Saint-Loubès) et 700 millions destinés à l'export (Croissy-Beaubourg).
Sanofi a affirmé que cette cession « n’aura aucun impact ni sur l’emploi, ni pour les territoires où sont installés les sites concernés ». Les 275 salariés impliqués ne devraient simplement changer d'employeur.
Le laboratoire rappelle qu'au niveau mondial, 85 % de son réseau de distribution est déjà géré par des partenaires externes spécialisés dans la logistique et que DHL possède « une solide expérience dans le secteur de l’industrie pharmaceutique ». Ce groupe, un des leaders mondiaux de secteur de la logistique, compte 4 000 employés dans sa branche de distribution santé Life Sciences DHL, qui opère au sein de 150 sites spécialisés santé répartis dans 40 pays.
« Toute la distribution de Sanofi dans le monde est petit à petit externalisée », a déclaré Jean-Louis Peyren, porte-parole de la CGT Sanofi, affirmant que « depuis 2008, Sanofi casse sa recherche, casse son outil industriel ». Deux semaines auparavant, Sanofi avait annoncé se séparer de son activité Santé grand public d'ici à fin 2024 en l'introduisant en bourse. Une annonce qui avait fait plonger l'action de Sanofi de plus de 15 % et qui avait été fustigée par les syndicats. « Depuis 2008, 16 usines et centres de recherche ont disparu de l'Hexagone, tout ça c'est le résultat des plans d’économies », avait alors souligné Jean-Louis Peyren.
Avec l'AFP.
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