Pénurie de médicaments : un rapport européen fixe les priorités

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Publié le 18/09/2020

Crédit photo : GARO/PHANIE

Le rapport de l'eurodéputée messine Nathalie Colin-Oesterlé sur la pénurie de médicaments a été voté jeudi à la majorité au Parlement européen.

La députée centriste française Nathalie Colin-Oesterlé (Groupe PPE), a présenté jeudi 17 septembre à Bruxelles un ensemble de 120 propositions destinées à répondre aux pénuries de médicaments. L'adoption de son rapport a été votée par le Parlement européen à une écrasante majorité. Celui-ci concerne aussi bien la politique industrielle, que la politique de santé, la recherche pharmaceutique et la distribution du médicament.
« Entre 2000 et 2018, les pénuries de médicaments se sont multipliées par vingt au sein de l’UE. Il est urgent de construire une Europe de la santé et je me félicite que mes préconisations aient été retenues par Ursula von der Leyen dans son discours sur l’État de l’Union. Elles reposent sur trois piliers : davantage de coopération, de coordination et d’harmonisation entre États membres », a déclaré l'eurodéputée.

Son rapport fixe notamment trois axes d'amélioration : la création d’une pharmacie européenne d’urgence pour les médicaments et vaccins prioritaires ; la relocalisation au sein de l’Union européenne, quand cela est possible, de l’ensemble des lignes de production de principes actifs et de médicaments par des incitations fiscales et financières. Et la création d’un ou plusieurs établissements pharmaceutiques européens à but non lucratif capables de produire des médicaments souvent essentiels mais délaissés par les industriels par manque de rentabilité. « Au Parlement européen nous avons pris nos responsabilités, nous avons travaillé de concert afin d’essayer d’apporter des réponses, j’appelle maintenant les États membres, dont la France, à faire de même et à agir collectivement. Nous l’avons constaté pendant la crise, le chacun pour soi est contre productif. Les actions individuelles étant, nous l’avons vu, contre productives », a indiqué Nathalie Colin-Oesterlé, avant d'ajouter : « Nous avons besoin d’une véritable stratégie industrielle pharmaceutique européenne pour retrouver notre indépendance sanitaire et garantir la sécurité des patients. La solution est européenne. »


Source : lequotidiendupharmacien.fr