La pharmacie est l’un des secteurs de l’industrie française les plus mondialisés. Les chiffres publiés par l’INSEE le prouvent une nouvelle fois. Les 370 acteurs du marché français dégagent ainsi chaque année 3 milliards d’euros d’excédent commercial. Ceci est particulièrement vrai pour les 77 entreprises françaises. Bien que trois fois moins nombreuses que leurs 290 homologues implantées en France mais sous contrôle étranger, les firmes françaises contribuent pour moitié à la valeur ajoutée (20,4 milliards d’euros au total) et pour 60 % au revenu national brut global de la branche (23,6 milliards d’euros).
Un quart de l’ensemble des groupes pharmaceutiques concentre exclusivement leurs activités de production en France afin de servir les marchés intérieurs et internationaux. Ce segment, qui comprend les plus gros acteurs nationaux et des laboratoires familiaux ou des filiales de groupes étrangers, produit pour 15 milliards d’euros de biens pharmaceutiques. Cependant, si ce volume de production reste encore supérieur à celui des activités d’importations et d’exportations, l’INSEE note un risque de décrochage. D'année en année, la production de la branche pharmaceutique tend à être rattrapée par les échanges internationaux dont la progression est plus rapide. Pour maintenir son excédent commercial, la branche devra donc veiller à maintenir, sinon à renforcer ses capacités de production dans l'Hexagone.
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