À l'occasion de ses vœux à la presse, sans doute les derniers, Marisol Touraine a dressé le bilan de ses cinq années passées à la tête du ministère des Affaires sociales et de la Santé.
« Baissez vos prix. C’est un conseil d’amie. » C’est le message adressé par Marisol Touraine à l’industrie pharmaceutique à l'occasion de la présentation de ses vœux à la presse. Plus qu’un conseil, c’est une mise en garde que lance la ministre de la Santé. Car, rappelle-t-elle, la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2017 comporte un mécanisme permettant aux pouvoirs publics de fixer unilatéralement les prix des médicaments trop coûteux pour le système de santé.
Marisol Touraine est revenue sur l’exemple des traitements contre l’hépatite C dont le coût a été récemment infléchi par deux fabricants. Reste à convaincre le troisième laboratoire dont « on peut espérer », précise la ministre, « qu’il sera sensible à la demande ».
Concernant le prix du médicament de manière plus générale, la ministre se félicite que le sujet ait été porté au cours de ces dernières années sur la place publique. Elle rappelle que la France a été le fer de lance dans l’initiative, relayée par l’OCDE, d'achats groupés entre États européens pour les médicaments innovants.
« Les pays du Benelux utilisent déjà ce dispositif et on peut imaginer que la France leur emboîte le pas, même si ce n’est pas pour tout de suite. Cela va prendre du temps mais aucun pays n’échappera au défi de l’accès des patients à l’innovation », estime Marisol Touraine, regrettant l’absence de consensus national comme international sur ce sujet.
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