À l'énoncé des nouvelles accusations concernant le Lévothyrox nouvelle formule publiées par un site d'informations, le groupe Merck France dément avoir modifié la composition, « ni légèrement, ni en catimini ».
Depuis la commercialisation de la nouvelle formule du Lévothyrox (lévothyroxine), Merck France et l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) font face à un nombre exponentiel d'accusations présentées comme des révélations. C'est donc sans surprise que Merck France a pris connaissance des articles parus sur le site Mediacités mercredi et hier. Valérie Leto, pharmacien responsable du laboratoire, a formellement démenti « toute modification de la nouvelle formule du Lévothyrox depuis sa mise sur le marché en France en mars 2017 ». Reprenant les termes utilisés dans les articles, elle ajoute qu'il n'y a eu aucune modification « ni légèrement, ni en catimini », il n’y a pas de « nouvelle-nouvelle formule ».
Le groupe pharmaceutique va plus loin en affirmant que ces deux articles « sous couvert d’analyse, procèdent par syllogismes successifs, ne démontrent rien et instillent de nombreuses contrevérités ». Pour Valérie Leto, il s'agit là encore d'un « coup d’éclat médiatique, suscitant des allégations sensationnalistes et sans preuve ». Elle note d'ailleurs que « dès ce matin, l’auteur des dernières prétendues révélations a commencé à annoncer qu’il devait faire des analyses complémentaires tout en maintenant ses affirmations non étayées ». L'auteur en question est Jean-Christophe Garrigues, un chimiste toulousain chercheur au CNRS auquel l'association française des malades de la thyroïde (AFMT) a fait appel. Il explique s'être penché sur les résultats d'une synthèse des recherches de l'ANSM sur la composition du Lévothyrox et avoir découvert un pic d'impuretés.
Le CNRS s'est empressé de réfuter ces affirmations, considérant que le chimiste « n'a pas respecté la déontologie scientifique indispensable pour valider toute recherche ». Le CNRS et l'université Toulouse III Paul-Sabatier sont à l'origine de l'annulation de la conférence de presse qui devait se tenir ce matin dans leurs locaux à l'initiative de l'AFMT et en présence de Jean-Christophe Garrigues.
Merck souligne que ces derniers mois, un certain nombre d'affirmations trompeuses ont été démenties par ceux-là mêmes qui en étaient à l'origine, ainsi que par les autorités sanitaires. Il rappelle donc que non, il n'y a pas de butylhydroxytoluène (BHT) dans le Lévothyrox, pas plus que d'effets liés à des nanoparticules, de présence de dextrothyroxine ou de sous-dosage du principe actif. L'ANSM a d'ailleurs publié hier une mise à jour de sa note d'information de juillet dernier, confirmant la qualité et la conformité de la nouvelle formule du Lévothyrox et concluant qu'elle n'a « trouvé des impuretés qu’à l’état de traces largement inférieures aux limites définies dans les normes internationales ».
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