LA COMPÉTITION internationale fait rage aussi dans le domaine des industries de santé. Et la mondialisation croissante ne devrait pas arranger les choses dans les années à venir. Tel est le constat du cabinet Arthur D. Little qui, dans ce contexte, se penche sur le tissu industriel français. Sa dernière étude, dont les résultats viennent d’être rendus publics, dresse ainsi le premier classement des régions françaises établi en fonction des critères d’attractivité et de compétitivité pour l’industrie pharmaceutique et les biotechnologies en 2008. Un travail qui vient étayer l’idée selon laquelle les choix d’investissement se décident en fonction de l’attractivité de la région et non de l’attractivité globale d’un pays.
Le cabinet a établi son classement des régions françaises pour chacune des cinq thématiques clés du secteur pharmaceutique : de la recherche à la distribution en passant par le développement, la production traditionnelle et la production biologique.
Résultat ? Trois régions dominent largement le classement : l’Ile-de-France, la région Rhône-Alpes et la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Mais de fortes disparités régionales sont à remarquer, soulignent les auteurs de l’étude. L’Ile-de-France est surreprésentée en matière d’attractivité et de compétitivité pour les investisseurs pharmaceutiques, tandis que les régions Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur obtiennent un classement très honorable. Cette attractivité, les lauréats du classement la doivent notamment à la présence de centres de recherche publique et de CHU, mais aussi à l’accès à de larges files d’attente de patients et à de nombreux plateaux techniques. À noter également, que la région Centre tire assez bien son épingle du jeu en matière de production secondaire (chimie), et que l’Alsace bénéficie de la présence de grands groupes sur le front de la bio production.
Au total, le cabinet Arthur D. Little estime que « la concentration des moyens sur quelques zones géographiques permettrait d’accroître la lisibilité et l’attractivité géographique à destination des décideurs internationaux, de plus en plus sollicités ». Et de rappeler que la plupart des décisions d’investissements ne sont plus désormais prises en France.
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