Le panorama dressé par QuintilesIMS sur le marché pharmaceutique au niveau mondial et européen dévoile quelques bouleversements. Mais pas en France, où le marché de ville est en récession depuis 2010. Quelques incertitudes se font jour avec les récents changements politiques.
Le marché pharmaceutique mondial s'élève, en 2016, à 1 085 milliards de dollars, en croissance de 7 %, et il devrait atteindre les 1 400 milliards de dollars en 2020 grâce à un taux de croissance annuel compris entre 4 et 7 %. Des prévisions tirées vers le haut par les États-Unis, qui constituent 47 % du marché et devraient être responsables de 54 % de la croissance mondiale sur les cinq prochaines années. Les pays matures reviennent en effet à la croissance avec le retour à l'innovation, notamment en oncologie.
Mais la France continue à marquer le pas, enregistrant une 4e année de récession sur un marché de ville en baisse de 0,4 %, bien loin derrière l'Espagne (+ 4,4 %) et l'Allemagne (+ 3,4 %). Les ventes de médicaments remboursables sont en légère baisse à 18,1 milliards d'euros (en prix fabriquant hors taxe - PFHT), soit un marché du médicament de ville (avec le non remboursable) qui s'élève à 19,47 milliards d'euros. Il était de 21,02 milliards d'euros en 2009 avant d'entrer en récession. En volume, le marché ne cesse de reculer depuis 2005 et la mise en place des mesures de maîtrise médicalisée. La dépense par habitant tend à se normaliser par rapport aux autres pays européens. QuintilesIMS constate une reprise de la demande sur le marché de ville, associé à l'arrivée de nouveaux produits, mais elle « est très largement freinée par les baisses des prix », souligne l'économiste de la santé Claude Le Pen.
En revanche, le marché hospitalier enregistre une nette croissance depuis l'arrivée des nouveaux traitements de l'hépatite C en 2014 et en oncologie. Quant aux biosimilaires, Claude Le Pen note un « décollage à l'hôpital » grâce à des incitations budgétaires et la prise de décision conjointe médecins-pharmaciens, ce qui n'est pas le cas en ville où il n'y a pas d'incitation à la prescription et à la dispensation.
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