L’association des génériqueurs, le GEMME*, s’inquiète d’un marché générique en décroissance. En valeur, celui-ci affiche une baisse de 4 % à périmètre courant, à 3,3 milliards d’euros, et de 8,1 % à périmètre constant, à 3,159 milliards d’euros. De même, en volume, la chute est de 2 % à périmètre constant, à 469 millions d’unités (contre +2,1 % à périmètre courant, à 800 millions de boîtes). « Cette évolution illustre clairement le phénomène d’érosion du répertoire dû à une structure de prescription toujours encline à délaisser les spécialités ayant perdu leur brevet, malgré leur efficacité prouvée », note Pascal Brière, président du GEMME. Ainsi, en 2014, le marché générique représente 32 % du marché pharmaceutique en volume, alors que le dernier panorama de santé de l’OCDE** pour 2013 montre que « les génériques représentent environ trois quarts de volume du marché des médicaments remboursés en Allemagne, au Royaume-Uni et aux Pays-Bas ». Au final, seuls les nouveaux génériques soutiennent la très légère progression du marché en volume, sans pour autant permettre de redresser la barre en valeur. Cette perte est, selon le GEMME, liée aux baisses de prix massives appliquées en 2014 pour environ 220 millions d’euros. C’est pourquoi le GEMME appelle à nouveau de ses vœux « une action politique de grande ampleur dès les premiers mois de 2015 », regrettant que ses précédents appels répétés à ce sujet soient restés lettre morte, et ce malgré des « annonces au plus haut niveau de l’État ». Pour Pascal Brière, si rien n’est fait, « les économies issues de l’utilisation du médicament générique vont se restreindre (…) au détriment de la prise en charge des nouvelles spécialités ou du niveau de couverture des soins par l’assurance-maladie ». En 2014, en France, les génériques ont « permis d’économiser 2 milliards d’euros ».
** Organisation de coopération et de développement économiques.
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