« TOUTE NOUVELLE mesure de réduction des dépenses de santé doit faire l’objet, au préalable, d’une étude d’impact analysant ses conséquences en termes d’emploi, d’investissement et de recherche », affirme le G5. Ce groupe d’entreprises pharmaceutiques dont les centres de décision se trouvent en France (Ipsen, Pierre-Fabre, sanofi-aventis, Servier et le LFB) s’associe ainsi à la « politique légitime de redressement des finances publiques » mais s’inquiète de certaines mesures envisagées. Ainsi, l’abaissement du taux de croissance autorisé du chiffre d’affaires en 2011 de 1 % à 0,5 %, la baisse des taux de remboursement de 35 à 30 %, de nouvelles baisses de prix et des limitations en volume, sont autant de craintes.
Dans une monographie, le BIPE, société d’études économiques et de conseil en stratégie, met en évidence que « non seulement les bénéfices économiques et industriels pour la France, mais aussi les retombées de l’effort de recherche, sont de très loin supérieurs aux charges induites par les remboursements de médicaments ». Le G5 peut se prévaloir d’être à l’origine, en 2008, de près de 44 000 emplois direct, de 2,46 milliards d’euros pour les comptes publics (1,61 milliard d’euros de cotisations sociales et 850 millions de taxations), de 1,09 milliard d’investissements corporels et d’une balance commerciale des médicaments du G5 positive de 5,17 milliards d’euros, soit 80 % de la balance française du médicament. Les entreprises du G5 insistent également sur leur effort de recherche. Elles ont investi 2,44 milliards d’euros en R&D en France (et 5,84 milliards dans le monde, soit 17,2 % du chiffre d’affaires médicaments monde). « La dépense de la recherche faite en France par les entreprises du G5 représente 40 % de leurs ventes de médicaments en France. C’est aussi 55 % de ce que dépense l’assurance-maladie obligatoire pour les médicaments du G5 (hors coût de distribution) », souligne le BIPE.
Pour les industriels français du médicament, l’avenir de la France se joue sur son attractivité et sa compétitivité. En 2008, les membres du G5 ont réalisé un chiffre d’affaires de 6,13 milliards d’euros en France (23 % du marché du médicament en France) et de 34 milliards d’euros dans le monde (6,5 % du marché mondial). Pour autant, il faut continuer à encourager la recherche dans les sciences du vivant. « La conclusion des états généraux de l’industrie, en mars 2010, a fixé des objectifs ambitieux à la nouvelle politique industrielle. (…) De même que le rééquilibrage des comptes sociaux sera difficile, de même le travail de valorisation et de développement de nos atouts nationaux devra être permanent. »
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